En dépit des actions profondes effectuées dans le cadre de la lutte contre la bureaucratie, le secteur financier demeure toujours dans le besoin d'assainissement afin de contribuer efficacement à la relance économique. À ce titre, le ministre des Finances, Laaziz Faïd, a indiqué, mardi à Alger, que « la durée de traitement des dossiers de crédit a été réduite à un mois au maximum, tous types de crédits confondus, ainsi que le lancement des projets permettant la numérisation des demandes de crédits et la mise en place d'un système de suivi à distance par Internet des demandes ». Des mesures qui visent à accélérer le processus d'investissement et de création d'entreprises, notamment à travers les effets de la numérisation des procédés, qui apporteront la transparence requise pour porter le concours de la banque à un niveau supérieur. D'autre part, la digitalisation des opérations d'engagements et de crédit permettra d'éradiquer les niches de la bureaucratie, source de tous les retards et des situations inextricables subies par les opérateurs économiques. C'est dans cette optique que la participation des banques et leurs actions pour relever le grand défi de la transition économique, se précisent à travers un accompagnement plus engagé envers les investisseurs et la mise en place de mécanismes fluides susceptibles d'impacter de façon sensible l'attractivité et la crédibilité du système bancaire. Il faut dire que ces mesures répondent à une stratégie qui vise à conférer aux politiques publiques adoptées pour booster le développement et la croissance économique, les instruments de leur concrétisation sur le terrain. Elles signifient la nécessité de passer d'une gestion bancaire purement administrative, à une gestion essentiellement portée sur le rendement, la compétitivité, et la diversification des ressources financières. Aussi, la reforme bancaire se présente comme une action complémentaire aux axes de la relance économique, notamment lorsqu'il s'agit de rompre avec les anciennes pratiques. À cela devront s'ajouter d'autres mesures d'ordre juridique hautement nécessaires pour la concrétisation de ces axes, telle que la dépénalisation de l'acte de gestion, pour laquelle, le grand argentier a indiqué que « la protection des banquiers et des institutions financières, notamment pour ce qui a trait aux sanctions découlant des procédures administratives relatives à l'octroi de prêts, est garantie dans le cadre du nouveau projet de loi ». Il y'a lieu de convenir à ce titre, que « ces actions auxquelles vont s'ajouter des ajustements incontournables tels que l'ouverture des bureaux de change, confirment l'orientation principale de l'Etat à aboutir à une stabilité financière et économique, à même de valoriser les résultats déjà inscrits, et de permettre d'établir des prévisions de développement fiables. C'est précisément ce qui détermine les principes de ma nouvelle gouvernance bancaire. Autrement dit, le renforcement de la lutte contre la bureaucratie, la numérisation des procédures, et la protection des banquiers, se rejoignent dans l'importance de porter l'acte d'investissement, à la hauteur des défis et des opportunités qui l'attendent ». Dans le détail, le ministre a révélé que « les banques commerciales notamment publiques qui financent principalement l'économie et l'investissement ont octroyé plus de 11.000 mds DA de crédits fin 2022 dont 75% destinés à l'investissement et 55% au secteur privé ». Tandis que pour les projets gelés, la situation jusqu'au 23 mars 2023, l'autorisation de programme global concernée par la levée de gel, s'élève à 346 milliards de DA et ce pour la réalisation de 550 projets publics. Le taux de levée du gel est de 23 % par rapport à la totalité des opérations concernées par le gel.