En matière de développement durable, l'Algérie ne se contente plus de discours. Elle avance à pas sûrs sur le chemin de l'économie verte en s'alliant le précieux apport de la science. La transition énergétique constitue, désormais, un des axes de formation de l'université algérienne. La sortie de la première promotion d'ingénieurs a été célébrée, hier, au siège du ministère de l'Energie et des Mines, à Alger. Cette promotion qui compte 30 ingénieurs spécialistes en transition énergétique et en énergie renouvelable (ENR) traduit la volonté de l'Etat de «sortir du fossile». «Il aura fallu mille heures de cours en post graduation et un mémoire pour obtenir, au bout de deux ans, ce beau résultat» a rappelé le professeur et ancien ministre de la Transition énergétique, Chems Eddine Chitour, à la faveur de la cérémonie de remise des diplômes aux lauréats. La cérémonie s'est déroulée, en présence, du ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Faïza Dahleb, l'ex- ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Abdelbaki Benziane et le professeur, Chems Eddine Chitour, de l'Ecole polytechnique d'Alger. Dans son discours, lu, par la ministre de l'Environnement et des Energies renouvelables, Faïza Dahleb, le Premier ministre, Aimene Benabderrahmane, s'est dit «Très content de la sortie de cette promotion en transition énergétique et ENR». Cette consécration est hautement symbolique et rend compte de toute l'importance qu'accorde le gouvernement à ce secteur vital qu'est celui des ENR. La formation spécialisée dont ont bénéficié ces ingénieurs et qui couvre divers domaines des énergies renouvelables, entre en droite ligne avec le dense Plan national portant énergie propre et efficience énergétique. A fait savoir Aïmene Benabderrahmane qui a ajouté que ce premier noyau de cadres supérieurs en transition énergétique est une initiative digne d'éloges, d'autant qu'elle constitue un point de départ dans la modernisation de l'économie nationale et l'adaptation aux nouveaux défis mondiaux. Il a, alors, félicité tous ceux qui ont participé à dispenser cet enseignement spécialisé qui participe à la consolidation des principes de la nouvelle Algérie, tels qu'énoncés par le président de la République, depuis les élections de 2019. Aïmene Benabderrahmane a appelé ces jeunes ingénieurs à faire preuve d'abnégation dans l'accomplissement de leurs palpitantes missions en vue de gagner le pari de la transition énergétique. Pour sa part, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, a relevé l'importance que revêt cette spécialité, signalant que celle-ci s'inscrivait dans le cadre du programme gouvernemental relatif à la transition énergétique. «Cette nouvelle promotion est importante pour la construction de la nouvelle Algérie. Elle vient appuyer l'apport du ministère de l'Energie dans le processus ambitieux de transition énergétique», et de poursuivre: «Réussir la transition énergétique repose sur la formation d'une ressource humaine qualifiée capable de relever le défi et de traduire sur le terrain le programme énergétique de l'Etat. Arkab a exprimé son soutien pour la réalisation de tous les programmes et projets qui nécessitent un accompagnement pour la transition énergétique dans toutes ses étapes. Il a, en ce sens, annoncé que son département compte lancer un nouveau programme de formation en hydrogène (H). «L'Algérie franchit de nouveaux pas dans le développement durable», a-t-il conclu. Notons que la cérémonie de remise de diplômes a été marquée par une présentation exhaustive du programme de formation en transition énergétique et ses objectifs. L'objectif de cette formation en post-graduation spécialisée PGS, est de contribuer à la formation du personnel qualifié spécialisé dans les ENR et la transition énergétique.