L'équipe du Paradou semble poursuivre sa lancée de la saison passée. En dépit de l'état lamentable de la pelouse et les dimensions hors normes du stade de Chéraga, contre toute attente, Pacistes du Paradou et Mouloudéens d'Oran, nous ont convié à une rencontre d'un bon niveau technique et agréable à suivre. Le PAC, plus réaliste, bien en jambes et surtout mieux concentré, a eu le dessus, le plus logiquement du monde, sans pour autant diminuer de la valeur des Hamraoua qui se sont bien battus, et montré quelques facettes intéressantes de leurs potentialités techniques avérées. Cependant, a contrario de la formation à Zetchi, celle de Youcef Djebbari n'était pas bien dans sa peau, d'entrée. En effet, le coach Mechri s'est trouvé handicapé par l'absence de deux éléments essentiels, Moumen et Hamidi, qui ont abandonné le groupe la veille du match pour des raisons d'argent. Et voilà le vieux démon qui ressurgit, et cela risque de porter un sérieux préjudice au club d'El Hamri, et que l'on se rappelle justement de la saison écoulée, exécrable à tous points de vue, au point où le MCO jouait la relégation et que Djebbari explique ainsi: «nous avons sauvé le club, l'an dernier, et c'est pour cela que sa remise sur rails sera longue et difficile, et tant que nos problèmes financiers demeurent, l'on ne peut jurer de rien quant à l'avenir du club qui est lourdement endetté. Par contre, on attend l'apport de quelques sponsors tels Djezzy et Sonatrach de même que celui des autorités locales, mais jusque-là les caisses sont vides». Pour les deux fugueurs, le numéro un du MCO, dit «attendre le rapport du coach pour les traduire devant le conseil de discipline, qui prendra les sanctions qui s'imposent». Le plus embêtant dans tout cela, c'est que dans ce genre de comportement, «il y a risque de propagation au sein du reste du groupe», et cela n'est vraiment pas de bon augure, pour un club aussi prestigieux, qui a justement démarré en fanfare avant d'être freiné dans son élan par un onze discipliné tactiquement, où le collectif prime et où surtout «le mental reposé, assure une meilleure concentration du joueur sur son sujet», et que confirme le coach Bouhellal du PAC, par les propos «au PAC, il n'y a pas de réalité miracle, seuls le travail et le sérieux des joueurs paient. L'essentiel pour nous est de capitaliser le maximum de points pour renforcer l'assise de l'équipe pour les autres matches». Malheureusement, ce n'est pas le cas pour Abdallah Mechri. A l'issue de la rencontre, c'est face à un coach dépité non pas par la défaite qu'il juge logique et méritée face au PAC qu'il félicite, et non plus aussi par la production de ses protégés qui, dira-t-il, en dépit de quelques insuffisances, «ont joué juste et bien, sauf que notre adversaire était mieux motivé et plus concentré», et de souligner que «mon équipe est en pleine phase de reconstruction, et elle progresse de match en match, mais en raison du comportement irresponsable et indécent de nos supporters (venus nombreux à Chéraga) vis-à-vis de l'entraîneur et des joueurs. Ils n'ont pas arrêté de nous insulter depuis que nous sommes entrés sur le terrain», se confie-t-il, et de prendre la plus mauvaise décision: «Je quitte le MCO, car il n'est plus question pour moi d'avoir affaire à un football de voyous», accentuant ainsi la crise au sein du club oranais, qui n'avait nullement besoin d'une autre déchirure, alors que la saison s'annonçait sous de bons auspices. Comme prévu donc, le PAC est leader, et, selon ses dirigeants, «l'on ne compte pas s'arrêter en si bon chemin». Pour rappel, les Pacistes ne seront plus SDF à compter du match PAC-ESS, où leurs hôtes seront reçus au stade Ahmed-Falek. En somme, un autre atout pour la troupe à Bouhellal.