Plusieurs localités situées dans la partie est de la wilaya d'Oran connaîtront, durant 24 heures, des perturbations en alimentation en eau potable. Il s'agit essentiellement des communes de Bethioua, Arzew, Bir El Djir et d'Oued Tlélat située à 27 km au sud-est, d'Oran et d'Es Sénia, dans la banlieue. Et pour cause, les travaux d'entretien et de maintenance entrepris par la Société des eaux d'Oran, la Seor, dans la station de dessalement d'El Mactaâ, en plus d'un problème technique des installations au niveau de la station de pompage de Hassi Benokba. Ayant pris la situation en main, la Seor a indiqué «avoir pris toutes les dispositions nécessaires permettant d'éviter la rareté de ce liquide vital pendant cet été et l'alimentation de la wilaya en quantités suffisantes». Les Oranais ne risquent plus de manquer d'eau, dans un proche avenir, et pour cause, nombreux ont été ces projets qui ont été réalisés, alimentant les cités en grande quantité. Il s'agit essentiellement de la réalisation de stations de dessalement décidée au plus haut niveau. La dernière en date a été ordonnée par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, qui a procédé, l'été dernier, à la pose de la première pierre du projet de réalisation d'une station de dessalement de l'eau de mer à Cap Blanc, dans la commune d'Aïn El Karma, située à l'extrême ouest de la wilaya d'Oran. Sur le champ, le chef de l'Etat a insisté sur «la nécessité d'assurer un approvisionnement régulier des citoyens en eau potable durant cette période estivale et d'éviter des coupures durant de longues périodes».Affirmant qu'«il est formellement interdit de ''couper'' l'eau durant deux jours successifs», le premier magistrat du pays a estimé qu'«il était du devoir des autorités concernées de respecter leurs engagements vis-à-vis du citoyen, en ce qui concerne les programmes d'alimentation en eau potable». Il a, par ailleurs, fait savoir que «le citoyen n'exige pas des miracles et qu'il est préférable d'assurer un approvisionnement d'eau durant deux ou trois heures par jour, plutôt que de la ''couper'' pour une longue période». Dans ce contexte, il a préconisé «l'utilisation de l'eau dessalée pour satisfaire les besoins des consommateurs et celle provenant des nappes phréatiques et des barrages, pour l'irrigation agricole», expliquant que «l'eau dessalée peut être utilisée pour les besoins du secteur agricole en cas d'urgence et pour une durée limitée, en raison des coûts élevés de sa production». La station de Cap Blanc, dont les délais de réalisation ont été fixés à 28 mois, devra répondre, une fois opérationnelle, aux besoins de la région ouest d'Oran. Ce projet a été confié à des filiales du groupe Sonatrach telles que la Société nationale de génie civil et de bâtiment (GCB) et l'Entreprise nationale des grands travaux pétroliers (GTP). Cette station est la 5ème du genre après celles lancées dernièrement à Bejaïa, Boumerdès, Tipaza et El Taref, avec une capacité de production de 300 000 m3/jour chacune. Cet important projet fait partie du programme complémentaire d'urgence adopté par les pouvoirs publics, prévoyant la réalisation de cinq nouvelles stations de dessalement de l'eau de mer. Celles-ci s'ajouteront aux 12 autres projets en cours de réalisation et devront satisfaire 60% des besoins en eau potable à l'horizon 2030. La wilaya d'Oran est alimentée à partir de plusieurs sources importantes, en l'occurrence à partir des barrages de Béni Bahdel, dans la wilaya de Tlemcen, de Gargar et de Sidi Abed, de Relizane, et de la géante adduction Mostaganem-Arzew-Oran (MAO), en plus des stations de dessalement d'El Mactaâ, à l'extrême est d'Oran, de Kahrama, dans la commune d'Arzew et Sidi Djelloul, dans la wilaya d'Aïn Témouchent.