A moins d'un contretemps, ce qui est «peu probable», affirme-t-on, la deuxième ville du pays, El Bahia, ne risque pas de connaître, cet été, la disette en eau potable. C'est, du moins ce qu'affirment les responsables de la Société des eaux d'Oran, expliquant que «toutes les stations de dessalement sont, pour le moment, fonctionnelles». Il s'agit essentiellement des stations d'El Mactaâ, à l'est d'Oran, qui produit plus de 250000 m3/jour et celle d'Arzew, Kahrama, produisant, elle aussi, une quantité de 250000 m3. Le dessalement a constitué l'un des moyens efficients venu à bout, et de manière définitive, la sécheresse ayant frappé la wilaya pendant plusieurs décennies. Les pouvoirs publics ont, dans un passé récent, mis les bouchées doubles pour faire face à la pénurie d'eau dans la capitale des deux Lions. Installée dans la zone industrielle d'Arzew, la station de dessalement de Kahrama, de par son importance, pompe régulièrement d'importantes quantités d'eau vers les différents quartiers de la ville, villages et douars. Les responsables locaux en charge de l'alimentation en eau potable ont fait leur choix, en «satisfaisant les besoins industriels ou les besoins domestiques». C'est, d'ailleurs, le projet phare qui est présenté à différentes occasions. Cette situation a été mise en place aux fins de satisfaire les besoins en eau de la ZI d'Arzew et de certains complexes stratégiques, et une partie de la population de l'agglomération oranaise, soit quelque 350000 âmes. Cette station s'ajoute à celle d'El Mactaâ, produisant plus de 200000 m3/jour. Les pouvoirs publics semblent avoir entériné la politique de la nécessité de recourir à l'eau dessalée de la mer. Tout récemment, la direction locale des ressources en eau a annoncé qu'«une nouvelle station de dessalement d'eau de mer sera construite à la wilaya d'Oran. Dotée d'une capacité de production de 200000 m3/jour, elle approvisionnera les communes du côté Ouest, a-t-on appris, expliquant que «la wilaya d'Oran sera dotée d'une deuxième station de dessalement d'eau de mer, en plus de celle d'El Mactaâ, qui sera implantée à Cap Blanc (El Kerma) ou à Cap Falcon (Aïn El Turck». Et d'ajouter que «le projet de réalisation de cette station de dessalement est en phase d'étude», soulignant qu'«il est question de désigner l'emplacement où sera implantée cette station, entre deux sites, Cap Falcon, à Aïn El Türck et le Cap Blanc à El Kerma», localité située à l'extrême-ouest de la wilaya d'Oran en allant, via le littoral, vers Aïn Témouchent et Tlemcen. «Avec une capacité de production de 200000 m3/jour, cette station sera en mesure de couvrir les besoins en eau potable de toute la partie ouest de la wilaya d'Oran», a-t-on souligné, sans pour autant avancer plus d'informations sur le coût et les délais du projet. Les mêmes sources ajoutent que «nous sommes encore en phase d'étude», estimant que «le plus important à retenir est qu'il s'agit d'un projet qui va sécuriser l'alimentation en eau potable dans toute la partie Ouest, notamment la corniche oranaise, qui connaît à chaque saison estivale un déficit à cause de la grande affluence des estivants». Ces nouvelles sources d'alimentation en eau potable viennent en appui aux sources classiques, en l'occurrence le barrage de Béni Bahdel, des Beni Senous dans la wilaya de Tlemcen, le barrage Gargar et Merdja Sidi Abed dans la wilaya de Relizane, en plus du couloir géant Mostaganem-Arzew-Oran, appelé sous l'acronyme MAO.