Les études de faisabilité et les procédures administratives relatives à l'exploitation minière du gisement de zinc et de plomb à Oued Amizour (Béjaïa) sont finalisées en vue du lancement du projet, a indiqué la directrice générale des mines au ministère de l'Energie et des Mines, Nadjiba Bourenane, assurant que toutes les conditions sont désormais réunies pour la réalisation de ce projet stratégique pour l'économie nationale. Nadjiba Bourenane a affirmé à la presse la réalisation de « l'étude de faisabilité détaillée, comprenant plusieurs volets techniques, à savoir l'exploration, l'exploitation, le traitement, la planification minière, l'impact environnemental, ainsi que l'étude technico-économique avec la modélisation économique, en plus de l'élaboration d'une étude de marché pour pouvoir prouver la rentabilité de cet investissement. » Ces études ont été réalisées par des bureaux internationaux avec le concours des autorités locales et nationales, des acteurs de la société civile et de la communauté universitaire, ainsi que des bureaux d'études nationaux, a-t-elle précisé. Le gisement, situé à la limite des daïras de Tichy et d'Amizour et divisé par les communes de Tala Hamza et d'Amizour près du village d'Aït Bouzid (Izghaïne), s'étend sur une superficie de 234 hectares avec des réserves estimées à 34 millions/tonnes (t), pour une production annuelle de 169.000 t. de concentré de zinc et 30.000 t de plomb. Ce gisement minier permettra au pays de disposer d'une « mine de référence mondiale », a soutenu Nadjiba Bourenane qui n'a pas manqué de mettre en avant les « très importantes » retombées de ce projet. Elle citera ainsi l'impact positif sur l'emploi, avec la création de 700 emplois directs et 4000 autres indirects, la réduction des importations, la satisfaction du marché national et l'exportation des excédents, ainsi que la contribution au développement de la wilaya de Béjaïa. Les prix de ces métaux ne cessent d'augmenter sur le marché mondial avec des besoins de plus en plus croissants a-t-elle fait observer. En juin 2023, le prix du zinc s'établissait à 2271 dollars/tonne., tandis que le prix du plomb avait atteint 1989 dollars/t a-t-elle également affirmé. « Sur le plan de l'environnement, toutes les études nécessaires ont été achevées et validées par les autorités compétentes pour évaluer l'impact de l'exploitation du gisement, avec le choix d'une méthode d'exploitation souterraine appropriée qui permet la préservation du site et répondre aux impératifs environnementaux. Il s'agit de la méthode dite de « chambre remblayée descendante » a encore indiqué Nadjiba Bourenane. Elle assurera que « cette méthode permet d'extraire le minerai et de remplacer le vide créé sans provoquer de changement sur le site de ce gisement ». Poursuivant son explication sur les différentes étapes du projet, elle dira que les autres volets relatifs au projet sont en cours d'achèvement tels que ceux du transport, de l'eau et l'aménagement du quai du port de Béjaïa. Il est prévu aussi la réalisation d'une usine complète pour la transformation et le traitement des deux minerais, ceci en respect d'une politique de recrutement local pour assurer une meilleure intégration de ce projet dans la wilaya, a-t-elle également souligné. Après l'obtention des autorisations nécessaires à son lancement, la société mixte algéro-australienne « Western Mediterranean Zinc » (WMZ) (partenaire des groupes Sonarem et Terramin Australia) et chargée de la réalisation du projet, devra entamer prochainement les étapes d'exploitation du site. Nadjiba Bourenane a assuré, à ce propos, que les services du ministère de l'Energie et des Mines suivent de près l'évolution de ce projet avec les services de la wilaya de Béjaïa. Parallèlement aux actions engagées sur le terrain pour le lancement de ce projet, une nouvelle reconfiguration des parts dans la société en charge du projet a été opérée afin de « se conformer à la règle du 51/49 » de la loi de Finances 2020.