Durant les années 1980, des travaux d'exploration menés par la Sonarem (Société nationale des recherches minières) dans la région d'Amizour ont mis au jour un important gisement minier, contenant essentiellement du zinc et du plomb, à une profondeur estimée à 500 mètres S'étendant sur un bassin de 125 km2 enserré entre les communes de Boukhelifa, Tala Hamza et le faubourg Merdj Ouamane à Amizour, à seulement une dizaine de kilomètres du chef-lieu de wilaya, ce réservoir minier est aujourd'hui crédité d'un potentiel de 68 millions de tonnes de minerai avec une teneur moyenne en zinc de 4,6% et 1,1% de plomb. A la faveur de l'ouverture du secteur minier à l'investissement étranger en 1999, des sociétés canadiennes se sont intéressées au début des années 2000 à ce gisement d'Amizour, mais les négociations engagées avec les autorités algériennes n'avaient pas abouti. En 2006, une entreprise australienne, appelée «Terramin Australia Limited», a conclu un contrat avec le ministère de l'Energie et des Mines pour effectuer davantage de travaux d'exploration et d'études sur place. Une société mixte, dénommée WMZ (Western Mediterranean Zinc), a été alors créée en Algérie avec une majorité de 65% des actions pour les Australiens et 35% pour les partenaires algériens, l'ORGM (Office national de recherches minières) et l'ENOF (Entreprise nationale des produits miniers non ferreux). L'importance du projet place la mine d'Amizour parmi les cinq plus grands gisements de zinc au monde. Les études de faisabilité, dévoilées récemment par les détenteurs du projet, prévoient la mise en place in situ d'une usine de traitement du minerai. En matière de création d'emplois, les premières estimations tablent sur une offre de 1 400 postes qui profiteraient essentiellement aux compétences locales. Au cours d'une récente conférence de presse, le patron de WMZ a longuement insisté sur la capacité de son entité à exploiter le projet dans le strict respect des normes environnementales et sans courir le moindre risque pour la santé et le bien-être des populations locales. Ces dernières ne cessent, pour rappel, d'exprimer leurs craintes à ce propos justement. De nombreuses correspondances ont été envoyées dans ce sens aux différentes autorités et des élus locaux se sont dernièrement joints à ce mouvement. Afin de calmer les inquiétudes exprimées par les habitants de la région et les élus quant aux risques sanitaires et environnementaux que la mine pourrait faire courir, le P-DG de Terramin, Gregory Cochran, et le nouveau patron de WMZ, Jean-Pierre Wilhem, ont récemment animé une conférence de presse conjointe pour faire part des précautions déjà prises dans ce volet et de celles qui le seront dans un proche avenir.