Il est des jeunes talents qui restent souvent dans l'ombre faute de moyens. C'est le cas du jeune Anseur Rabah qui se voit obligé d'oublier ses rêves, car ne bénéficiant d'aucun encadrement. Ayant un véritable don pour la musique, il enchante les galeries par sa voix douce et rocailleuse à la fois. Ce jeune artiste, âgé de 27 ans, est originaire d'Ihedadène dans la localité de Maâtkas située à 20 km au sud du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou. Ce jeune prodige a déjà à son actif une cassette dont le titre Adrouhakh (je vais partir) raconte la fuite des jeunes Algériens vers un monde meilleur. Il a également participé en 1997 à l'émission Alhan oua chabab où il a étrenné son propre produit (musique et paroles) avec une chanson intitulée Ichvah ma n vou (qu'il est beau quand on pleure). Il a également participé à plusieurs galas dans la région et obtenu le prix du jeune talent en 1999 décerné par la Maison de la culture Mouloud-Mammeri à Tizi Ouzou. On lui compte, d'autre part, plusieurs passages dans des stations radio et télévision notamment la Chaîne II, Beur-FM et BRTV. Il découvre cette passion pour la musique à l'âge de six ans. Il compose sa première chanson à l'âge de 16 ans Esser'im (ton charme) où il évoque l'importance du rôle de la femme. Malheureusement, ce jeune talent s'est vu contraint de mettre de côté son premier amour pour se «contenter» d'une formation de cuisinier à l'ITHT comme son père. Il affirme, quelque peu frustré, que la vie artistique en Algérie est inexistante et qu'il doit gagner sa vie. Dommage...