L'Algérie a un tout autre visage plus de trois années à peine après l'élection de Abdelmadjid Tebboune à sa tête. Débarrassé de contraintes bureaucratiques aliénantes qui constituaient un frein, une bride à son développement, doté désormais d'institutions puissantes, le pays avance à grands pas vers la modernité, la croissance, ayant cru davantage en ses potentialités, ses ressources et richesses trop longtemps enfouies et inexploitées. Une mise sous cloche, une mise en jachère qui a fini par faire croire que l'Algérie ne pouvait carburer que grâce à son pétrole. Une richesse qui a montré que le bien-être de sa population pouvait être éphémère car au moindre plongeon des cours de l'or noir le pays entrait dans des crises, des instabilités qui ont mis en péril ses fondements, les institutions de la République. Le nouveau magistrat s'est attelé à les renforcer avec dans le sillage de ce chantier un discours qui a engagé le pays sur le chemin de la stabilité politique et de la croissance économique, d'une économie productrice de richesses. Une nouvelle ère mise en exergue par le Premier ministre en marge de sa participation en tant que représentant du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aux travaux du 2e Sommet «Russie-Afrique». L'Algérie, après avoir parachevé de grands projets de réforme, oeuvre aujourd'hui à construire une économie diversifiée et moderne, apte à survivre à tous les défis, notamment en matière de sécurité énergétique, alimentaire et sanitaire, a souligné Aïmene Benabderrahmane. Concernant la sécurité alimentaire, notamment, l'Algérie en a fait une question d'indépendance et de souveraineté. Sa stratégie a en ce sens permis de réaliser des progrès significatifs en 2019. La production agricole a connu une augmentation de 6,1%, d'une valeur de 29,1 milliards de dollars, ce qui représente 12% du PIB, avec un taux de couverture des besoins alimentaires à hauteur de 73%. «L'année 2023 sera celle du renforcement de notre sécurité alimentaire et sanitaire en assurant la disponibilité à travers des produits de base, qui sont actuellement importés, et à travers la réalisation de l'autosuffisance en exportant l'excédent», avait déclaré le 20 octobre 2022 le Premier ministre Aïmene Benabderrahmane dans son allocution à l'ouverture du forum sur l'export. L'Algérie connaît, «grâce au programme présidentiel, un développement global qui a fait d'elle une destination d'investissement prometteuse, à la faveur du bon climat d'affaires, encourageant pour les investissements nationaux et étrangers», ajoutera, le 28 juillet, le successeur de Abdelaziz Djerad, à partir de Saint-Pétersbourg. Le chef de l'Etat imprimera incontestablement un tournant à la gestion des affaires du pays avec le lancement d'un Plan de relance économique au mois d'août 2020 et une Conférence nationale sur la start-up au début du mois d'octobre de la même année. Deux évènements qui annonceront la fin du règne de la rente pétrolière. Parmi les faits remarquables de la gestion de Abdelmadjid Tebboune, il y a l'ouverture de la piste minière, celle du gisement de fer de Ghar Djebilet, notamment qui doit consacrer le nouveau modèle économique vers lequel tend le pays. Une conférence nationale sur la relance industrielle sera organisée aussi du 4 au 6 décembre 2021, avant que le président de la République ne décrète 2022 «année économique». Sa tournée toute récente qui le mènera de Russie en Turquie en passant par le Qatar et la Chine, ses visites précédentes en Italie et au Portugal seront couronnées par la signature de nombreux mémorandums, contrats, et partenariats qui en disent long sur le degré d'attractivité de l'Algérie d'aujourd'hui avec à la clé 36 milliards de dollars d'investissements en provenance de Chine, seconde puissance économique mondiale. Ce qui donne l'espoir d'une meilleure qualité de vie traduite par des chiffres prometteurs. Le Produit intérieur brut (PIB) s'est élevé à 225 milliards de dollars et le revenu individuel à plus de 4800 dollars, a révélé Benabderrahmane. L'objectif, aujourd'hui, est de dépasser un taux de croissance de 5% à la fin 2023 avec une absence totale de dette extérieure, a- t-il souligné.