Les titulaires de magisters et de doctorats qui risquaient de ne pas bénéficier de l'opération recrutement dans l'enseignement supérieur peuvent compter sur le soutien du Snapap. Un appui qui peut être pesant à quelques semaines seulement de la rentrée de la communauté universitaire. Dans un communiqué rendu public, hier, le Snapap (Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique) s'est élevé contre ce qu'il a considéré comme une exclusion. La même organisation syndicale a expliqué qu'il s'agit «des travailleurs détenteurs de magister et doctorat». Pour y remédier, le Snapap a appelé «les hautes autorités du pays et la tutelle à trouver des solutions pour cette catégorie compte tenu des besoins de l'université en termes de chercheurs». Et à l'organisation syndicale de relever que cette démarche permettra, par ailleurs, «de mettre en disponibilité des postes d'emploi à d'autres catégories, à savoir les titulaires d'une licence ou d'un master dans les établissements étatiques». C'est ce qu'a indiqué le Snapap qui s'est félicité de voir un nombre important de la catégorie des chômeurs titulaires de magister et doctorat concernés par la décision prise lors de l'une des réunions du Conseil des ministres, appelant «toutes les parties à agir avec sagesse dans le contexte actuel». En mai dernier, le président de la République avait approuvé les propositions du ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, prévoyant le recrutement des titulaires de ces deux diplômes dans les postes universitaires. Par la suite, le ministre du secteur a fait état d'un quota de 5 310 postes budgétaires qui a été affecté au recrutement des enseignants universitaires au titre de l'année en cours, dont 2 555 postes affectés aux maîtres-assistants classe «B». S'exprimant lors d'une plénière du Conseil de la nation consacrée aux questions orales, présidée par Salah Goudjil, président du Conseil, Baddari a indiqué que le ministère avait affecté «5 310 postes budgétaires au recrutement des porteurs des diplômes de doctorat et de magister dont 2 555 postes pour les maîtres-assistants classe ''B'', 601 aux chercheurs au niveau des centres de recherche et 556 aux boursiers de retour au pays». Le secteur de l'enseignement supérieur «n'a plus obtenu un nombre aussi important de postes budgétaires depuis dix ans», a-t-il fait remarquer, estimant que ce recrutement était de nature à «améliorer la qualité de l'enseignement et de la formation supérieurs». Affirmant que son secteur oeuvrait pour «trouver les solutions idoines au recrutement des porteurs de diplômes de doctorat, de master et de magister, notamment à travers la révision de l'arsenal juridique, Baddari a cité, à cet égard, le projet d'amendement du décret exécutif relatif aux activités extérieures en vue d'introduire la formule de recrutement des porteurs de diplômes de doctorat et de magister à travers des «contrats renouvelables», outre l'amendement du décret exécutif n° 144-21 pour introduire leur recrutement dans le cadre de «contrats de recherche». Concernant l'amélioration des oeuvres universitaires, le ministre a annoncé la numérisation du dossier de l'hébergement et de la restauration universitaires durant la prochaine année universitaire, une démarche, a-t-il expliqué, qui s'inscrit dans le cadre du programme de numérisation du secteur visant à concrétiser la gouvernance en matière de gestion. Réitérant l' «importance extrême» accordée par ses services aux étudiants dans les wilayas du Sud, il a annoncé, dans ce cadre, «la levée du gel sur des projets de création de cités universitaires dans les wilayas du Sud pour améliorer le niveau de vie universitaire». À cette occasion, Baddari a rappelé que son secteur assurait la gestion de 404 cités universitaires hébergeant un demi-million d'étudiants, et 580 restaurants offrant près d'un million de repas par jour, insistant sur le travail de son secteur en vue d'améliorer la qualité de ces repas et les différents aspects de la vie universitaire.