Le feu est reparti pour la deuxième fois à Saharidj. Moins important que le premier, selon le chargé des statistiques de la Protection civile, que nous avons rencontrés au niveau de son service. Cependant, l'incendie a mis autant de temps et plus de moyens pour être éteint entièrement. Déclaré vers 13h40, le 10 de ce mois, dans les environs de ce lieudit Barbara, situé dans la commune de Saharidj, sans causer heureusement aucun dommage pour ses habitants, il a été maîtrisé le lendemain vers 10h30. Aux dires de notre interlocuteur, il a ravagé 12 hectares de forêt, 7 hectares de maquis et 10 hectares de broussaille. Les moyens mis pour le combattre comportaient une colonne mobile, dont on sait qu'elle compte 40 hommes en son sein, un détachement régional de la Protection civile, un canadair et 2 hélicoptères. Ces moyens aériens ont pu effectuer 13 largages d'eau au-dessus du brasier. Les difficultés rencontrées dans ces opérations venaient du caractère quasi accessible du terrain sinistré. Cela se passait sur le flanc nord de la montagne. Le feu qui a détruit, au total, 27 hectares de forêt et de buissons n'avait croisé sur son chemin aucun arbre fruitier. Les oliviers, les figuiers, arbres prisés par les habitants de cette région montagneuse, n'apprécient que très médiocrement les altitudes. La comparaison venant du chargé des statistiques au niveau de la Protection civile qui a insisté sur le fait que cet incendie qui a quand même donné du fil à retordre à ses camarades engagés contre lui, était de moindre importance que le premier, et profitant du fait qu'il nous ait fourni une évaluation chiffrée sur les dégâts qu'il a causés, nous avons demandé autant de précisions sur les ravages provoqués par l'incendie du 16 juillet qui s'était déclaré dans la même commune. Hélas, cela n'a pas été du pouvoir de notre interlocuteur, malgré sa bonne volonté. Ces chiffres ne se trouvaient tout simplement pas en sa possession. C'est quand même curieux. On sait que les feux qui sont partis de Zbarbar et de Maala, le 20 juillet ont détruit 828 ha, ainsi qu'un nombre impressionnant de vergers, d'animaux domestiques et causé cinq morts. Mais le silence reste total quant à la quantification des dégâts causés à la forêt par le premier feu de Saharidj. Tout au plus peut-on, en se fiant à des sources moins fiables, parler, à ce propos, d'une centaine d'hectares de forêt détruits, dont quelque 30 hectares d'oliviers. On nous assure que l'information à certains niveaux est une grande responsabilité. Et on le croit, mais, aussi, pourquoi, ceux dont elle dépend directement, mettent-ils parfois peu d'empressement à communiquer sur certains sujets? Les trois ou quatre déplacements effectués auprès de la Conservation des forêts peuvent s'expliquer ainsi. Dans ces moments où tout le monde était en première ligne pour combattre les quelque 77 feux déclarés dans les forêts de Zbarbar et de Maala, qui pouvait prendre une telle responsabilité? Mais après, quant tout est rentré dans l'ordre? Combien, par ailleurs, parmi la presse, sont-ils certains que dans les 828 hectares dévastés, selon le bilan officiel, les dégâts causés par le premier incendie de Saharidj sont compris?