Heureux timing. C'est au moment où le ministre des Affaires étrangères, Ahmed Attaf, achevait sa grandiose visite à Washington que l' ambassadeur des Etats-Unis d'Amérique à Alger, Elizabeth Aubin, a, à son tour, effectué une visite de courtoisie, hier, au siège du quotidien L'Expression. Et cerise sur le «pudding», le matin même de cette visite, le prestigieux quotidien américain Washington Post publiait un élogieux reportage sur l'Algérie assorti d'une interview avec Ahmed Attaf. Chaleureusement accueillie par le directeur du journal, Ahmed Fattani, l'ambassadeur a abordé avec le staff rédactionnel les questions d'intérêt national et international, insistant sur les dossiers où les deux pays partagent les mêmes approches. C'est le cas, notamment de la crise nigérienne. L'Algérie et les Etats-Unis travaillent pour une solution diplomatique. La concordance est d'ailleurs sans ambiguïté dans les propos du secrétaire d'Etat américain Antony Blinken, déclarant qu'il «est certain que la diplomatie est le moyen préférable pour résoudre cette situation». Après cette interaction très positive entre Attaf et Blinken, l'on parle désormais de consensus, voire d'alignement autour de la position algérienne sur la question du Niger. Des sources diplomatiques à Alger très au fait du dossier nigérien ont confié à L'Expression qu' «un consensus régional se profile autour de la position algérienne sur cette crise». Et selon les mêmes sources, il n'est pas exclu que «l'Algérie, forte du soutien américain, conduise une médiation pour solutionner la crise». Le dossier du Sahara occidental a été également abordé par le directeur de L'Expression, Ahmed Fattani avec son hôte américaine. À ce sujet, l'ambassadeur s'est référée aux déclarations du secrétaire d'Etat Antony J. Blinken qui a récemment réitéré, avec Ahmed Attaf «leur plein soutien à l'envoyé personnel du secrétaire général de l'onu, Staffan de Mistura, qui consulte intensivement toutes les parties concernées afin de parvenir à une solution politique pour le Sahara occidental». L'épineuse question palestinienne a été également un autre point de concordance entre les deux pays. Aussi bien l'Algérie que les Etats-Unis plaident pour une solution à deux Etats vivant dans la paix et la sécurité. Commentant la visite de deux jours effectuée, le 8 août dernier, par Ahmed Attaf à Washington, l'ambassadeur n'a pas caché sa satisfaction de ce «déplacement chaleureux» durant lequel Attaf a rencontré des responsables américains ainsi que des hommes d'affaires. Elle s'est dite d'autant plus satisfaite avec la publication, hier, d'un long reportage au Washington Post incluant cette visite et d'autres aspects positifs sur l'Algérie. Commentant le reportage, elle y voit une reconnaissance des Etats-Unis pour le rôle de leadership que joue l'Algérie en Afrique. Sur insistance du directeur de L'Expression pour la création d'une université américaine en Algérie, un dossier qui date déjà de plusieurs années, Elizabeth Aubin a trouvé l'initiative intéressante. Pour suivre la cadence des concertations politiques bilatérales, il était question également de l'élargissement des relations économiques à de nouveaux domaines. Ainsi au plan économique, plus de 100 entreprises activent actuellement sur le marché algérien. Un nombre appelé à connaître une augmentation à la faveur du nouveau Code des investissements. La question de la langue anglaise a été également au centre des échanges entre le staff de L'Expression et l'ambassadeur américaine. L'administration américaine accompagne l'élan de l'enseignement de la langue anglaise en Algérie. Un vaste programme est en train de se faire au niveau des universités en plus des 5 centres culturels américains opérationnels à travers le pays. Ainsi, au moins 27 000 citoyens algériens ont bénéficié de formations pour l'apprentissage de l'anglais rien que durant l'année 2022. La situation de la presse ainsi que la formation des journalistes ont également été évoquées lors de cette même rencontre très conviviale où la profondeur et la solidité des relations historiques d'amitié et de coopération liant l'Algérie et les Etats-Unis d'Amérique ont été saluées.