Le secteur de la santé, à Constantine, est entaché de lacunes de diverses natures. En retard de plusieurs années quant à la prise en charge, les infrastructures, la formation, les équipements, le secteur est en souffrance. Il s'agit d'un manque de prise de conscience, selon des professionnels du secteur. Et pour pouvoir révolutionner l'espace sanitaire dans une ville comme Constantine, il va falloir changer les mentalités. Cela dit et malgré les efforts, le résultat demeure faible et sans aucun sens. C'est ce qui a été constaté par le premier responsable de la wilaya. En effet, le wali de Constantine, Abdelkhalek Sayouda, a tenu une réunion avec les représentants du secteur pour exprimer sa déception à l'égard de la lenteur qu'enregistrent les projets inscrits. Lors de cette rencontre, ayant rassemblé, le directeur de la santé et de la population, de l'intérimaire du directeur général du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Benbadis, du directeur par intérim de l'Etablissement hospitalier spécialisé (EHS) de Sidi Mabrouk, et des représentants du bureau d'études et des entreprises en charge des projets en souffrance, le wali n'a pas été tendre, faisant remarquer le retard qu'accuse l'extension de la maternité de Sidi Mabrouk et le Centre anticancer (CAC). N'épargnant aucun, le wali a donné des instructions fermes afin que les travaux soient achevés le plus tôt possible. C'est ce qu'on a pu lire dans un communiqué posté sur la page officielle de la wilaya. Les responsables concernés sont sommés, a-t on souligné, de veiller aux délais de réalisation des chantiers et à la qualité des travaux. Au mois de mars dernier plusieurs projets de développement inscrits au secteur de la santé ont été lancés. Il s'agit de la réalisation et de la réhabilitation des établissements de santé, parmi les structures de santé de proximité, sachant que la concrétisation de ces opérations allait permettre de répondre aux besoins sanitaires de la population et à l'amélioration des services de santé à travers différentes communes de cette wilaya. Il a donc été procédé à la désignation du bureau d'études chargé de fournir l'étude relative à la réalisation du projet du nouvel hôpital de 500 lits, les urgences médico-chirurgicales de l'hôpital (120 lits), la relance des travaux de réalisation du complexe mère-enfants (120 lits) à la circonscription administrative d'Ali Mendjeli et l'extension du service de génécologie de 95 lits, sis à la cité Sidi Mabrouk du chef-lieu de la wilaya. D'autres opérations seront relancées en l'occurrence la réhabilitation du Centre anticancer relevant du Centre hospitalo-universitaire (CHU) Ibn Badis, le projet de réalisation de la polyclinique sise à l'extension ouest de la ville d'Ali Mendjeli ainsi qu'une structure similaire affectée au bénéfice de l'unité de voisinage (UV) 18 de la zone de Retba, dans la commune de Didouche-Mourad et la réhabilitation de plusieurs polycliniques de la wilaya. Des dotations financières d'une valeur estimée à un milliard DA, destinées à financer 95 opérations de développement touchant divers secteurs d'activité, dans les 12 communes, inscrites au titre de l'exercice 2023, avait été attribuées et ce dans le cadre de l'amélioration du cadre de vie du citoyen. Néanmoins, on avance (très) lentement ce qui a suscité la colère du wali. Dans ces conditions aussi bien les malades que le personnel médical et paramédical qui continuent de subir les conséquences. L'énigme de garder malade le secteur de la santé à Constantine est sans réponse. Pourtant, c'est une ville qui a vu naître de grands médecins et professeurs, et a toujours été réputée pour son efficacité.