La saison estivale 2023 est l'une des plus compliquées en matière de sécurité. Le nombre des décès par noyade est passé à 254 décès depuis le 1er juin. C'est ce que nous a appris, hier, le chargé d'information à la direction générale de la Protection civile, (Dgpc) le lieutenant Youcef Abdat. On se rapproche en effet du lourd bilan enregistré durant la saison estivale de 2022, avec un total de 264 personnes noyées. « La canicule est toujours là, et à voir les comportements de certains estivants on pourrait dépasser le bilan funeste de l'année dernière», se désole le même responsable. En dépit de toutes les campagnes de sensibilisation qui continuent d'être menées à ce jour, les retenues d'eau où la baignade est dangereuse et les plages, notamment celles qui sont interdites, sont toujours prises d'assaut, même lorsque la mer est déchaînée. L'état de la mer est pris très au sérieux pas les autorités compétentes en premier lieu le dispositif de surveillance des plages mis en place par la Dgpc… L'accès difficile à certaines plages, la pollution et autres éléments sont carrément des critères de sélection de l'autorisation des baignades dans une plage ou non. Tout est pris au sérieux sauf par certains estivants, qui continuent de faire fi des consignes de sécurité. Nombreux sont ceux qui préfèrent s'aventurer à aller se baigner dans des plages où le fanion est rouge, ou pour faire des acrobaties dans des plages rocheuses. Pourtant les bilans sont toujours là pour démontrer, presque chaque jour que Dieu fait que la négligence de ces mesures de sécurité mène inéluctablement à une mort certaine. Deux nouveaux cas de décès ont été enregistrés durant les dernières 24 heures. La première victime a été déplorée dans la wilaya de Béjaïa. Il s'agit d'un jeune homme âgé de 32 ans qui s'est noyé à la plage d'El Djaiba, commune de Boukhlifa, hors des horaires de surveillance. Un deuxième corps a été repêché sans vie dans la wilaya de Skikda, tandis que les efforts engagés par les secouristes se poursuivaient toujours dans la wilaya de Tlemcen pour tenter de retrouver une troisième personne portée disparue au niveau de la plage Marsa Ben M'hidi. Le bilan aurait pu être plus lourd sans l'intervention rapide des secouristes en place. « Le dispositif de surveillance des plages a effectué durant les dernières 24 heures, pas moins de 635 interventions, ce qui a permis de sauver pas moins de 441 personnes d'une mort certaine », a précisé le même responsable. Les accidents de la circulation continuent également de faire rage. Le phénomène enregistre une hausse importante depuis le début de l'été. La courbe est toujours ascendante et le nombre des décès enregistrés sont de plus en plus importants. Les bilans établis par la Dgpc sont toujours plus lourds que ceux qui les précèdent. 49 personnes ont trouvé la mort et 1892 autres ont été blessées dans 1408 accidents de la circulation enregistrés durant la période du 6 au 12 août courant à travers le territoire national. Les mêmes services ont déploré le décès de 45 personnes et 1 868 blessés dans 1419 accidents de la circulation survenus durant la période du 30 juillet au 5 août. Les chiffres attestent que le pays fait face à un deuxième terrorisme, plus mortel que celui connu dans les années 90… Les feux de forêt ont également fait leur lot de victimes. Leur nombre ayant touché plusieurs wilayas du pays s'est élevé à 34 martyrs, dont 10 sont des éléments de l'Armée nationale populaire (ANP). 97 incendies de forêt, de maquis et de récoltes, ont été enregistrés ce jour-là à travers 16 wilayas. Un bilan sombre qui a secoué les Algériens fin juillet dernier et qui aurait pu être plus lourd sans l'engagement des équipes en place, qui ont réussi dans la nuit du 24 juillet maudit à évacuer pas moins de 1500 citoyens. 13 autres familles ont failli y passer, il y a une semaine, à Béjaïa. Fort heureusement, la situation a été maîtrisée après des interventions ayant été menées sur le terrain pendant plus de 45 heures, jour et nuit.