Il a suffi d'une défaite pour faire retomber le Doyen de nos clubs dans les rets de l'incertitude. Le Mouloudia d'Alger n'est pas encore sorti de l'auberge. Après une embellie faite d'une victoire et d'un nul, d'aucuns s'accordaient à dire qu'il allait décoller. Mais voilà: la défaite inattendue contre la JSMB, une formation au demeurant solide, est tombée comme un cheveu sur la soupe. Le coach Bracci ne l'a pas digérée, lui qui dit que «les victoires constituent pour moi une nourriture». «Pourtant, se défend-il, j'ai effectué les remplacements au bon moment, avec des garçons en mesure d'apporter un plus, comme Tahraoui, Belkaïd et Bendahmane». Il reconnaît tout de même que «l'adversaire a mis en place un dispositif qui nous a considérablement gêné, en exploitant à bon escient les dimensions réduites de la pelouse et en jouant à 10 en défense. Mes joueurs se sont, malgré tout, créé beaucoup d'occasions, il leur manquait l'essentiel, l'efficacité. C'est ça le football, et ce n'est pas la fin du monde après une première défaite, dont j'ai horreur, et nous allons y remédier.» Ce qui est inquiétant, c'est que cet échec intervient à la veille d'une compétition internationale, le 9 septembre précisément, jour où le Mouloudia affrontera son homologue yéménite, dans le cadre de la Champion's league arabe. Mais cela ne semble pas perturber outre mesure le coach Bracci, qui déclare en substance «c'est vrai que pour ce premier match, nous partons vers l'inconnu, mais nous avons deux jours, une fois arrivés à Aden, pour nous préparer et nous acclimater. Cela ne sera pas une sinécure, je n'en disconviens pas, mais nous ferons tout pour faire un résultat positif. Je dispose d'une palette de bons joueurs, il faudrait seulement leur faire confiance». Alors que pour le président de section, M.Chaâbane Louanès, «les conditions n'étaient pas réunies pour une victoire. Ce terrain (stade de Chéraga) ne convient pas à nos joueurs. Nous aurions joué au 5-Juillet, cela aurait été une autre paire de manches. Ce n'est pas une fin en soi, et c'est une bonne leçon pour nous». Aussi, il n'a pu s'empêcher de dénoncer «ceux qui réclament à cor et à cri Nouzaret, constituant ainsi une nuisance psychologique sur Bracci. Il faut que cela cesse, et qu'on nous laisse travailler, et au retour nous leur promettons un grand Mouloudia». Au passage, il reconnaît qu'actuellement règne une «khalouta» mais sans en dire plus. A propos de Maouche, Louanès rectifie et parle «d'une amende, et d'une suspension de 4 matchs, le joueur ayant enfreint le règlement intérieur». Enfin, notons que le doyen s'envolera lundi prochain, (demain) à destination d'Aden via le Caire et Sanaa. «Ce voyage sera pénible», dira Bracci «j'appréhende beaucoup la fatigue plus que l'adversaire.» Le retour sera moins contraignant puisque les Mouloudéens d'Aden rejoindront Dubaï puis Alger.