Le Doyen l'a échappé de justesse cette saison. Relégable en puissance à quelques encablures de la fin du championnat, il sauve sa peau en DI, miraculeusement, dans les dernières foulées du « parcours du combattant ». Pourtant, avec l'avènement d'une nouvelle équipe dirigeante, issue des AG houleuses de juillet 2007 qui, rappelons le, avait promis « monts et merveilles » sur la base de « stratégies » dont nous n'avons jamais vu la couleur, tous s'accordaient à dire que le plus ancien et le plus prestigieux des clubs algériens, en dépit de « l'ambiguïté » de son statut, allait sortir du marasme dans lequel il s'était empêtré, tout auréolé d'une coupe d'Algérie qu'il avait remportée avec brio sur son voisin l'USMA. Cependant, rien n'y fit. De crise en crise, que les dirigeants d'alors n'arrivaient pas à maîtriser, il finit par sombrer dans une situation classique qui a failli l'emporter avec le changement intempestif de coachs et l'indiscipline généralisée des joueurs, complètement démotivés et démoralisés. Dès lors, d'aucuns pensaient que « la relégation du MCA était programmée ». Vint alors un nouveau staff dirigeant avec à sa tête Zedek Abdelhamid, une sorte de « cabinet d'urgence de sortie de crise » pour gérer du mieux qu'il pouvait ce club totalement désarticulé. Ce dernier fit appel à l'Irakien Amer Djamil, un vieux routier des « stades algériens », alors qu'il se trouvait en Jordanie depuis son divorce avec le CA Batna. On lui donna toutes les garanties de soutien et carte blanche pour remettre l'équipe sur les rails avec pour mission essentielle de la sauver du purgatoire. Le « messie » enchaîna alors les 6 dernières rencontres restantes sans défaite, en gagnant petitement mais utilement, avec des « nuls » salvateurs et put relever le défi de prolonger le séjour du MCA parmi l'élite. Au finish, au grand bonheur des supporters qui n'en revenaient pas « de ce miracle », car le pire était à craindre et le pire n'est pas arrivé. Tant mieux. Les « vrais » Mouloudéens lui doivent une fière chandelle, par ailleurs, pour avoir su résister « aux nombreux faits divers » qui ont émaillé le club avec ses faux dirigeants qui, à un certain moment, ont tout fait pour déstabiliser le groupe en « proposant des contrats » aux joueurs, déjà « en proie au doute » et le tout en pleine période de sauvetage. Une honte, dirions-nous ! II est certain donc que l'entraîneur en chef du Mouloudia ait trouvé la « bonne recette » pour recoller le « puzzle », quand bien même il nous a déclaré : « Je remercie les joueurs d'avoir fait preuve de solidarité et de ne pas avoir ménagé leurs efforts sur le terrain », pour s'en sortir et d'ajouter, en bon patriote « Le Mouloudia ne mérite nullement cette situation en sa qualité de grand club prestigieux. » Sans oublier de signaler « le rôle positif des supporters » qui ont, selon lui, « beaucoup contribuer au redressement du groupe ». Tout en reconnaissant que « les 6 derniers matches qu'il a eu à coacher ont été difficiles, voire éprouvants ». Quant à son avenir au sein du MCA, Amer Djamil s'est d'abord « souhaité une longue vie » puis après un moment de silence, il a fini par avouer : « Je me donne une semaine de réflexion avant de prendre une décision », les traits visiblement tirés après sa lourde et délicate mission. Enfin, le président Zedek qui, malgré son état de santé, a tenu à assister au dernier match des Vert et Rouge nous a annoncé son retrait officiel : « C'est ma fin de mission au Mouloudia, car je ne peux continuer et lil y aura une AG au courant du mois de juin pour dégager une nouvelle équipe dirigeante. » D'ici là, on croit savoir que le sigle MCA sera attribué définitivement à l'association El Mouloudia avant le démarrage de la nouvelle saison, ce qui permettra de voir plus clair dans son statut, alors que les autres sections frappées du sigle MCA, que préside M. Djouad, sont gérées pas le département sportif de Sonatrach.