Le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a mis en place un plan préventif et anticipatif de lutte contre le fléau des criquets. La tutelle a expliqué d'une manière étayée, dans un communiqué réservé au volet de la lutte antiacridienne, qu'elle a pris «plusieurs mesures anticipatives et préventives aux niveaux local et régional afin de protéger les pôles agricoles des régions du Sud contre les risques d'invasion acridienne en automne prochain», souligne le communiqué. du ministère de l'Agriculture et du Développement rural, qui a abondé dans le sens de la lutte contre ce fléau qui menace l'agriculture et l'environnement sahariens. À ce propos, les responsables de la tutelle ont entamé des démarches opérationnelles afin de prévenir et contrer l'invasion des criquets dans les territoires du pays et au niveau des régions limitrophes. Pour rappel, l'Algérie a connu, à la fin «du mois de mai et tout au long du mois de juin derniers, l'arrivée d'essaims de criquets migrateurs par ses frontières Sud-Ouest via Tindouf, qui avançaient vers des endroits propices à la reproduction estivale, à savoir le Niger, le Mali, la Mauritanie et le Tchad», indique-t-on. La coordination lancée entre les services de la tutelle et d'autres structures a permis d'asseoir des mécanismes à même de parer au risque de l'invasion acridienne; dans ce registre, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a indiqué que «dans un premier temps, les services spécialisés du ministère de l'Agriculture, représentés par l'Institut national de la protection des végétaux (Inpv), «avaient pris toutes les mesures préventives et nécessaires en vue de protéger les pôles agricoles des régions du Sud, notamment à travers le traitement de plus de 2.500 hectares infestés par les criquets à Tindouf, Béchar, Beni Abbès et Adrar», précise le communiqué. Pour éviter tout risque acridien durant l'automne 2023, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a pris des «mesures anticipatives aux niveaux local et régional Pour ce qui est des mesures initiées au niveau régional, l'Algérie a contribué, dans le cadre du plan d'action mis en place, à l'exploration terrestre et aérienne menée par deux experts, en ayant recours à des drones sur les lieux de reproduction estivale en Mauritanie, et ce depuis le 12 juillet dernier», affirme-t-on. L'Algérie a déployé des moyens sophistiqués pour faire face à l'invasion acridienne. Depuis plusieurs années, elle ne cesse de sensibiliser et de mobiliser autour du risque d'invasion acridienne et ses conséquences néfastes sur l'agriculture et l'environnement en général. Parmi les moyens performants qu'utilise l'Algérie, figurent des drones pour anticiper et maîtriser le mouvement des criquets et ce qu'ils constituent comme risque ^pour le pays et ceux voisins. Pour ce qui est des formations sur la maîtrise des techniques de lutte antiacridienne, la tutelle a mis en place des moyens colossaux pour permettre aux concernés de bénéficier d'une bonne formation en adéquation avec les nouvelles techniques de lutte antiacridienne. À ce propos, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural a rappelé qu' «au niveau local, un plan d'urgence proactif a été mis en place pour assurer, notamment les volets de la formation, de l'exploration et de la lutte, à travers l'organisation, fin juillet, de plusieurs sessions de formation sur les techniques d'exploration et de lutte contre le risque acridien au profit de 62 cadres des structures régionales de l'Inpv et des services agricoles d'Adrar, Timimoun, Béchar, Beni Abbès, Tindouf, Naâma, Tamanrasset, In Guezzam, Illizi et Djanet», signale-t-on. La tutelle a mis en place «cinq équipes d'exploration(qui) seront dépêchées sur les lieux en deux étapes, dans le cadre du plan pratique d'exploration et de surveillance. La première étape se déroulera à la mi-septembre dans les régions de reproduction estivale, au niveau des zones frontalières de l'extrême sud de l'Algérie, avant d'appuyer ces équipes par d'autres spécialisées en exploration terrestre et aérienne à la mi-octobre de la même année», souligne-t-on.