Le programme de la wilaya d'Alger est bloqué par le foncier. La Cnep-Banque prévoit un nouveau mécanisme de financement pour la location-vente pour les candidats dans ses prochains programmes d'habitat. Si le projet est approuvé par le Conseil d'administration, qui se réunit prochainement, le souscripteur au logement ne sera plus tenu de payer la première tranche de 10% du prix global dès l'accord d'attribution, mais seulement après la «livraison définitive de son logis» par la Cnep. Selon le P-DG de cette banque, Djamel Bessa, cité par l'APS, la Cnep accorde un second «bonus» qui fixe, désormais, au bénéficiaire un délai de 30 ans pour régler son dû restant contre une durée de 25 ans actuellement. La troisième offre proposée, concerne les taux d'intérêt appliqués par la Cnep qui devraient être subventionnés par l'Etat à travers deux mesures afin de «maintenir les prix du logement au niveau de la solvabilité de la demande.» Ce dispositif, qui sera bientôt annoncé, se traduit soit par une bonification des taux d'intérêt, soit par une aide au bénéficiaire pour un montant de 500.000DA. En ce qui concerne les programmes d'habitat à venir, retenus par la Cnep-Banque dans le cadre de la location-vente, les travaux pour plus de 12.500 logements seront lancés durant la période allant de septembre 2006 à fin mars 2007, selon ce responsable. Ce dernier précise que des travaux seront lancés dès la fin de cette semaine pour la construction de 733 logements à Bir El Djir (Oran) et de 600 autres à Bouira. «Il s'agit des deux plus gros projets sur un programme de plus de 4600 logements (dans 14 wilayas) au titre de l'année 2006». Le programme du 1er trimestre 2007 sera, pour sa part, riche d'un programme de construction de 11.121 logements répartis à travers 21 wilayas. Aucun programme n'est encore prévu pour la wilaya d'Alger «en raison des difficultés de dégager des assiettes foncières», explique le P-DG de cet établissement bancaire. Quant à la démarche engagée par la Cnep-banque avec les entreprises de réalisation, il a été opté pour un «contrat-programme qui fait l'objet de discussions entre les deux parties afin de se prononcer sur le programme qui leur sera confié mais aussi sur les délais et les coûts de réalisation», précise-t-il. Ce contrat-programme est examiné par tranches de logements entre la Cnep et les sociétés de réalisation jusqu'à l'année 2009 (dernière année du programme 65.000 logements en location-vente) afin de s'assurer de la stabilité des prix et du respect du cahier des charges par ces entreprises, Sur le plan de la conception architecturale des immeubles, la Cnep renonce à la formule des hautes tours d'habitation pour opter, désormais, pour des bâtiments à cinq étages. Selon les explications fournies par M.Bessa, l'expérience des grandes tours réalisées s'est soldée par un grand nombre d'inconvénients à plusieurs niveaux. En effet, poursuit-il, la construction des tours exige techniquement des fondations particulièrement solides impliquant des coûts de réalisation exorbitants. A cela, s'ajoutent les gros frais occasionnés par la maintenance et la réparation des ascenseurs qui alourdissent davantage les frais d'entretien auxquels sont assujettis les locataires, selon lui. L'autre facteur évoqué concerne les conditions de sécurité contre certains sinistres tels les incendies. Pour ce responsable, la Cnep «privilégie des habitations plus humaines selon des normes plus pratiques».