Le premier responsable de la Cnep a indiqué que 13 000 logements sur les 65 000 sous la formule location-vente sont en cours de réalisation. Djamel Bessa, P-DG de la Cnep-banque, a assuré hier à l'occasion de son passage à la radio Chaîne I qu'“aucun nom de bénéficiaire de logement n'a été enlevé sur les listes des bénéficiaires”. L'argument avancé par le P-DG de la Cnep-banque est le fait qu'“il n'y a pas de listes qui ont été encore établies.” “Il faut balayer les rumeurs qui ont circulé sur l'élimination de certains noms des listes”, précise-t-il encore avant de rebondir sur les critères devant permettre aux souscripteurs de figurer sur les listes de bénéficiaires de logement : “Il faut savoir que nous prenons en charge toute demande de logement qui répond aux conditions objectives requises en prenant en compte les paramètres légaux.” “Mais allons-nous répondre à toutes les demandes de logement formulées?” s'est-il interrogé avant de préciser : “Répondre à toutes les demandes des souscripteurs par exemple au niveau de la capitale, qui sont de l'ordre de 138 mille demandes, reviendrait à construire une autre capitale.” En ce sens que “nous ne pouvons pas satisfaire toutes les demandes”. Dans ce cadre, l'hôte de l'émission “Tahaoulet” de la Radio nationale tiendra à lever une ambiguïté : “Cela fait quatre ans, il y a une incompréhension concernant les 65 000 logements où les gens ne comprennent pas s'il s'agit d'un projet de la Cnep ou de l'AADL. J'apporterai la précision qu'il n'y a pas de convention entre l'AADL et la Cnep, mais plutôt un programme de travail entre la Cnep et le ministère de l'Habitat.” Se faisant plus insistant, l'intervenant clarifiera encore les choses : “Le programme de la Cnep est différent de celui de l'AADL, il lui est complémentaire, mais il ne faut pas confondre entre les deux.” Financement de logements pour jeunes de 30 à 39 ans À ce propos, le P-DG de la Cnep-Banque n'omettra pas de noter “des erreurs de la banque en construisant dans des régions où la demande était faible.” De même qu'il évoque dans le passé un certain nombre de difficultés liées à la disponibilité des assiettes foncières et aux certificats d'urbanisme qui ont retardé leur programme. Ces difficultés ont été à l'origine de retards dans la réalisation des projets. Est-ce que le retard sera rattrapé ? Le P-DG de la Cnep-banque ne pense pas que ce retard sera rattrapé, il dira que “les 65 000 logements seront réalisés si les conditions objectives de leur réalisation sont assurées”. Pour ce qui est du niveau de réalisation de programme de logements, Djamel Bessa souligne que “13 000 unités sont en cours de réalisation à travers le territoire national et près de 23 000 autres sont prêtes à être lancées, une fois toutes les conditions objectives réunies”, tout en révélant que “la Cnep prévoit de réceptionner durant le début de l'exercice 2009, 733 logements à Oran, 320 à Sétif, 256 à Constantine, 70 à Skikda et près de 600 à Bouira”. Interrogé sur le nombre d'étages des logements que réalisera la Cnep, Djamel Bessa notera tout simplement qu'il y aura des étages dans les endroits aptes à accepter des étages. Interrogé dans le même temps sur les critères présidant au choix des entreprises de réalisation, le P-DG de la Cnep-banque expliquera que : “Nous n'écartons personne pour peu qu'il réponde au critère de la qualité, des délais de réalisation et des coûts.” Sollicité également par rapport au financement du logement pour les jeunes âgés de 30 à 35 ans, l'intervenant expliquera que cette formule a été révisée pour concerner la tranche d'âge située entre 30 et 39 et que le financement peut atteindre les 100%. “Mais il s'agit d'une évolution, c'est-à-dire qu'il faut commencer par un F2 et puis quelque chose de meilleur et de plus vaste.” Cela dépend tout aussi des conditions de remboursement du client, note-t-il encore. “On ne va pas financer à 100% à chaque fois”, explique-t-il. Questionné dans la foulée sur les nouveaux produits de la Cnep-banque, son P-DG parlera d'un crédit pour la location de logement : “C'est le conseil d'administration qui s'est réuni et qui vient d'adopter cette décision qui concerne toute personne qui souhaite avoir un crédit pour la location.” Interrogé sur son opinion par rapport au rôle joué par les Assemblées populaires locales (APC) dans l'opération de distribution des logements, l'intervenant s'est fait catégorique : “La commune n'a pas une qualité de commerçant, elle ne peut donc pas renouveler l'expérience qu'elle a réalisée dans le passé.” La problématique de la vente sur plans a également fait l'objet d'un commentaire de la part de l'hôte de la radio Chaîne I : “on vous vend le logement à un milliard et quatre mois après on vous dit qu'il y a eu une réévaluation du projet qui fait que sont coût a été revu à un milliard 400 mille par exemple uniquement par manque de professionnalisme”, dit-il avant de noter : “nous n'avons pas de spécialistes en promotion immobilière et dans la gestion de projets.” Dans ce cadre, le P-DG de la Cnep-banque révélera un avant-projet de loi en cours d'élaboration et destiné à “mettre un cadre législatif permettant au promoteur de travailler de manière transparente en éliminant tous ceux qui veulent faire de la spéculation.” NADIA MELLAL B.