La réunion du Conseil des ministres tenue mardi dernier a été consacrée au projet de loi definances rectificative 2023. Ce projet permettra de corriger ou modifier les dispositions de la loi de finances initiale concernant les dépenses non prévues. Ces dispositions complémentaires par rapport au budget initial de l'Etat pour 2023 interviendront pour autoriser de nouvelles dépenses. Lesquelles dispositions seront introduites dans la loi de finances rectificative notamment pour assurer la prise en charge des incidences financières occasionnées par les différentes mesures prises au cours de l'actuel exercice budgétaire(2023). Il est question notamment des mesures de soutien au pouvoir d'achat des ménages face à la hausse de l'inflation impliquant une flambée des prix de produits de large consommation. Il s'agit aussi de la mise en oeuvre du processus de la numérisation du secteur des finances. Dans ce contexte, le chef de l'Etat a ordonné au ministre des Finances «d'accroître la mobilisation des ressources financières et des moyens matériels pour accélérer la numérisation des structures du ministère et des établissements y relevant». Dans le cadre d'un effort de rattrapage salarial, le président de la République s'est engagé, faut-il le rappeler, à augmenter les salaires des fonctionnaires. A cet effet des instructions avaient été donné, au début de l'exercice en cours, pour augmenter les salaires sur les deux années 2023-2024 afin que ces hausses atteignent 4500 à 8500 dinars par an selon les grades, soit une valorisation définitive de 47% en 2024. Il a été également ordonné que le minimum retraite soit porter à 15000 dinars pour les personnes touchant moins de 10000 dinars, et à 20000 dinars pour celles qui perçoivent 15000 dinars, tandis que l'allocation chômage doit être revalorisée passant de 13000 à 15000 dinars. Près de 8 millions de personnes sont concernées par ces augmentations de salaire, pension de retraite et allocation chômage, dont 2,8 millions de fonctionnaires. Le chef de l'Etat avait également pris la décision de porter l'allocation de solidarité à 12000 dinars pour ceux qui perçoivent 10000 dinars et à 7000 dinars pour ceux qui perçoivent actuellement 3000 dinars. Cette revalorisation touchera près d'un millions de bénéficiaires. De même, le projet de loi de finances rectificative pour 2023 est censé permettre de mobiliser de nouvelles ressources financières publiques dans l'objectif d'accélérer le processus de numérisation du secteur des finances, dont les structures des impôts et l'administration fiscale, des douanes et des domaines. À ce propos, le chef de l'Etat avait fixé en avril dernier un délai de rigueur ne devant pas dépasser les six mois pour sa finalisation. Lors de la réunion du Conseil des ministres, le président de la République avait instruit de corriger certains dysfonctionnements conformément aux décisions prises en vue de renforcer le front interne», lit-on dans le communiqué de la Présidence.