Plus de 2,8 millions fonctionnaires et contractuels, 1.9 millions de chômeurs et 1.150000 retraités. Au total, ce sont 5.8 millions d'Algériens qui seront touchés par les dernières augmentations décidées par le président de la République. Des annonces très favorablement accueillies par les citoyens. On ne le dira jamais assez, ces augmentations renforcent la cohésion sociale d'une part et de l'autre, elles réaffirment avec force le caractère social de l'Etat Algérien. Le président Tebboune, a ordonné, lors de la réunion du Conseil des ministres, l'augmentation du seuil minimum de la pension de retraite à «15000 dinars pour ceux qui percevaient une prestation inférieure à 10000 dinars et à 20000 dinars pour ceux qui percevaient une pension de 15.000 dinars», a-t-on précisé. Il a en outre ordonné l'augmentation de l'allocation chômage de 13000 DA à 15000 DA. Le communiqué de la Présidence a souligné à ce propos que «le nouveau montant de l'allocation chômage (15000 DA) sera net d'impôts et que l'Etat assumera les charges de la couverture sanitaire des chômeurs pendant la période de bénéfice de l'allocation», affirme-t-on. Cette nouvelle augmentation ne sera pas la dernière, elle est le prolongement d'une opération qui vise à permettre à toutes les catégories sociales de mener une vie décente et ne pas se retrouver dans des conditions de vulnérabilité sociale. Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, est conscient de l'enjeu salarial et des allocations de retraite et de chômage. Il sait que ces augmentations ne règlent pas l'essentiel de la situation qui ronge les individus démunis et ceux aux faibles salaires. Ces revalorisations s'inscrivent dans le sillage d'une démarche qui relève d'un principe et d'une approche suivie par les responsables quant au caractère social de l'Etat algérien. Le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Youcef Chorfa, a révélé, que les augmentations importantes des salaires décidées par le président de la République toucheront 2,8 millions de fonctionnaires. Il a indiqué, dans une déclaration à la télévision nationale, que la décision du président de la République d'augmenter les salaires au cours des années 2023-2024 pour atteindre annuellement un seuil oscillant entre 4500 et 8500 DA en fonction des catégories, «toucheront 2,8 millions fonctionnaires et contractuels, alors que les augmentations dans le secteur économique seront fixées par les conventions collectives entre l'opérateur et le partenaire social». L'augmentation des salaires en trois ans sera de 47% à 50%, sachant que son seuil variera entre 4500 DA et 8500 DA par an, selon les catégories, a expliqué le ministre qui a cité à titre d'exemple l'augmentation salariale au profit des enseignants qui bénéficieront d'une revalorisation de près de 13500 DA au cours des deux prochaines années. Concernant la revalorisation des pensions de retraite, le ministre a évoqué la première catégorie des bénéficiaires à savoir les affiliés à la Caisse nationale de retraite (CNR) pour une période de moins de 15 ans et qui perçoivent actuellement une pension de 4000 à 10000 DA, précisant que l'augmentation de la pension atteindra 11000 DA et concernera 900000 retraités. Pour la pension de retraite à 15000 DA, celle-ci augmentera à 20000 DA et concernera 250000 retraités. S'agissant de l'allocation chômage qui sera également revalorisée, sur instruction du Président de la République, le ministre du Travail a fait savoir que le nombre de bénéficiaires atteindrait, fin décembre 2022, 1,9 million de bénéficiaires parmi les universitaires, les diplômés des instituts de formation et les non-diplômés. Ainsi, l'allocation chômage augmentera de 13000 DA nets à 15000 DA, alors que les coûts de la couverture sanitaire (carte Chifa) des concernés seront pris en charge par l'Etat en attendant leur insertion dans le monde du travail.