2024 sera l'année de la consécration de la préservation du pouvoir d'achat et du maintien des subventions des produits de première nécessité notamment (lait, semoule...). «Les subventions au profit des classes vulnérables et moyennes étaient irréversibles, en ce sens qu'elles représentent l'un des principes de l'Algérie indépendante, consacré dans la déclaration du 1er novembre», avait souligné en avril de l'année dernière le président de la République. Abdelmadjid Tebboune avait, en effet, annoncé, le 23 avril dernier, la constitution d'une Commission nationale chargée de la révision des subventions publiques pour mettre un terme aux subventions généralisées et instaurer des subventions orientées aux véritables bénéficiaires. La nouvelle Algérie revêtira ainsi un caractère de justice sociale incontestable. Le président de la République s'en est porté garant. Cela fait partie de ses promesses annoncées lors de son investiture. La première mesure est intervenue dans la foulée de son élection le 19 décembre 2019. Le Snmg, salaire national minimum garanti sera augmenté. Il passera de 18000 dinars à 20000 DA. Les retraites seront revalorisées et les salaires de moins de 30000 dinars seront exonérés de l'IRG (impôt sur le revenu global), cette dernière décision faisait partie des promesses de campagne que Tebboune a tenu à honorer malgré une situation financière délicate. Ce qui met en exergue l'attention toute «particulière» qu'il porte à l'amélioration des conditions professionnelles, matérielles et sociales des travailleurs, malgré les conjonctures économiques et financières difficiles traversées par le pays. Il l'a prouvé encore une fois en ordonnant au gouvernement de procéder à la révision de l'allocation chômage, d'élargir la liste de ses bénéficiaires, d'augmenter les salaires des travailleurs ainsi que des pensions de retraite. Le président de la République avait ordonné une augmentation des salaires, au cours de 2023-2024, entre 4.500 DA/an et 8.500 DA/an selon les catégories, soit des augmentations au cours de 2022, 2023 et 2024 atteignant 47%. Il s'agit, également, d'une augmentation du seuil minimum de la pension de retraite en Algérie à quinze-mille dinars (15.000 DA) pour ceux qui percevaient une pension inférieure à dix-mille dinars (10.000 DA) et à vingt-mille dinars (20.000 DA) pour ceux qui percevaient une pension de quinze-mille dinars (15.000 DA), pour l'harmoniser avec le seuil minimum des salaires qui a lui aussi augmenté de 18.000 DA à 20.000 DA depuis 2021. Concernant l'allocation-chômage, il a été décidé de l'augmenter de 13.000 DA à 15.000 DA nets d'impôts en plus de la prise en charge par l'Etat des charges de la couverture sanitaire des chômeurs pendant la période de bénéfice de l'allocation. Il faut rappeler que c'est lors de la rencontre gouvernement-walis, qui s'est tenue en septembre 2022 que le chef de l'Etat a assuré que «l'augmentation des salaires modestes, de l'allocation chômage, et la révision des pensions de retraite, se poursuivront en 2023» tout en ordonnant au gouvernement de «s'atteler à la révision des salaires des enseignants et du personnel paramédical, et d'entrer en contact avec leurs représentants pour réviser leurs statuts». Des opérations qui se poursuivront en 2024 avec comme ambition de construire une économie forte pourvoyeuse d'emplois, productrice de richesses.