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«Je parle des horreurs du colonialisme à Azeffoun»
Akli Gasmi, écrivain, à L'Expression
Publié dans L'Expression le 16 - 09 - 2023

L'Expression: Les férus de lecture et de littérature qui vous suivent depuis des décennies se seraient sans doute attendus à ce que vous écriviez un livre sur votre ami d'enfance, Tahar Djaout, n'est-ce pas?
Akli Gasmi: Non je n'ai pas écrit un livre sur mon ami Tahar Djaout bien que peut être le bienvenu. Mon livre raconte la vie de centaines de villageois enfermés durant cinq années de souffrances et de misère dans un véritable enfer à ciel ouvert.
Pourquoi avoir fait le choix de revenir sur cette page douloureuse de l'histoire de votre village Oulkhou?
J'ai écrit mon vécu d'adolescent pendant la guerre de libération. Une adolescence marquée par les privations, la peur de sortir le matin et de ne pas revenir le soir. Une adolescence rythmée par la présence des soldats, des arrestations et la torture pratiquée sur des hommes et des femmes et cela dans la maison où j'étais né. Une maison dont on nous avait déplacés un matin du 1er avril 1957 à l'aube ensoleillée.
Pourquoi avoir choisi la période 1957-1962?
Les soldats nous ont encerclés de nuit le 1er avril 1957. Au matin à l'aube, ils nous ont chassés de notre maison pour installer leur caserne qui allait devenir depuis cette date un centre de torture jusqu'à la fin de la guerre en mars 1962.
Votre livre est d'abord et avant tout un ouvrage qui parle de l'atrocité du colonialisme dans votre village, pouvez-vous nous parler de cet aspect?
Mon livre parle de ce que des centaines de villageois ont vécu durant ces cinq années de souffrances et de misère sans nom.
Il s'agit aussi d'un livre autobiographique dans une large mesure puisque vous avez passé votre adolescence dans cette immense prison à ciel ouvert, comme vous l'écrivez, n'est-ce pas?
J'ai parlé de la guerre et de ses conséquences physiques et morales sur une population de plusieurs villages, amenée de force et traitée par la violence. C'était le temps des descentes de soldats dans le village de regroupement de jour comme de nuit. Ces descentes étaient toujours suivies d'arrestations de tortures et de disparitions d'hommes et de femmes selon l'ambiance du moment.
Ecrire ce livre a-t-il été une forme de thérapie pour vous?
Oui, c'est une thérapie. Les cinq années passées au village de regroupement sont encore et toujours en moi. Des souvenirs terribles hantent encore mon esprit. Chaque fois que je me retrouve à Tajmaat avec mes amis de l'époque les événements ressurgissent et animent nos discussions.
Parlez-vous de Tahar Djaout dans ce livre?
Je respecte trop cet ami de jeunesse, fils de notre village, devenu vite journaliste poète et écrivain à la renommée Universelle, pour en parler comme il le mérite. Sincèrement je ne me sens pas capable de le présenter comme il le mérite. Bien que je pense toujours à lui, à son oeuvre considérable pour si peu de temps dont il a disposé.
Quelles sont les choses qui vous ont marqué le plus dans vos souvenirs communs avec Tahar Djaout?
Dire les choses qui m'ont lié à Tahar Djaout, c'est écrire tout un livre.
Tahar Djaout a-t-il évoqué vos souvenirs d'enfance dans l'un de ses livres?
Tahar a parlé des amis de son enfance. Je suis son aîné de 10 ans. Nous nous sommes retrouvés à Alger après l'indépendance
Comment et où avez-vous appris que Tahar Djaout avait été victime d'un attentat terroriste?
J'étais à la maison le matin du drame. Vers 11 heures le téléphone sonne. Une dame de nos amis qui m'avait entendu parler de Tahar Djaout m'annonça la terrible nouvelle. Elle venait de l'écouter à la radio. Aussitôt, avec ma famille, nous sommes partis à Alger. À la maison de Tahar. Nous avons trouvé beaucoup de monde, à la cité, dont des citoyens de notre village Oulkhou.


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