Les participants au séminaire organisé, hier, par le Conseil national économique, social et environnemental (Cnese), ont insisté à mettre en avant le grand potentiel de l'Algérie en matière d'énergie solaire. Un potentiel en quête d'une rationnelle exploration pour une meilleure exploitation. D'autant plus que les objectifs et les enjeux sont multiples. Abordé sous le thème «l'énergie solaire: une source alternative à forte valeur ajoutée», le rendez-vous a donné lieu à un débat fécond et instructif. Représentants d'institutions publiques, dirigeants d'établissement de recherches, les intervenants n'ont pas hésité à désigner ce que l'Algérie doit faire de son potentiel en énergie solaire. Le président du Cnese, Sidi Mohamed Khelladi Bouchenak, a fait état des «souhaits» de son institution. Après avoir mentionné les objectifs du séminaire, il a soumis quelques attentes du Cnese. «Notre objectif principal est de réunir les acteurs clés du secteur des énergies renouvelables pour évaluer notre situation actuelle, explorer les opportunités de développement et identifier les mesures incitatives nécessaires pour soutenir le secteur», a-t-il souligné. Il s'agit ainsi, pour le patron du Cnese, d'aborder des questions vitales liées aux énergies renouvelables et leur intégration dans le tissu énergétique national. Avec l'objectif d'encourager un dialogue «constructif entre le secteur public et privé afin d'élaborer des stratégies de développement de l'énergie solaire à l'échelle nationale, tout en intégrant les meilleures pratiques internationales en matière d'énergies renouvelables et d'adaptation aux changements climatiques». Plus explicite, il dira que l'objectif ultime de ce séminaire est de formuler des recommandations concrètes pour renforcer la maîtrise des ressources énergétiques, favoriser la transition vers les énergies renouvelables et encourager les investissements dans des systèmes énergétiques durables. Ces objectifs tiendront compte des dernières avancées en matière de technologies propres et d'innovations en énergies renouvelables, a-t-il souligné. À l'adresse des participants et des présents où figuraient trois ministres (l'Energie, l'Industrie et l'Environnement), Bouchenak a mis en relief l'importance du séminaire et des résultats attendus. «Les résultats que nous espérons obtenir sont ambitieux, mais ils sont indispensables pour notre avenir énergétique», a-t-il affirmé. Pour réussir le pari, Bouchenak a nommé ce qu'il y a lieu de faire. «Nous souhaitons lever les obstacles réglementaires, créer un environnement favorable à l'expansion des énergies renouvelables, stimuler la recherche et le développement, encourager l'industrie locale et développer des réseaux électriques intelligents (smart grids)», a-t-il plaidé. Pour le même responsable du Cnese, il est aussi question de «promouvoir l'autoconsommation d'énergie solaire, faciliter l'accès au financement et bien sûr, saisir les opportunités de financement international et de marché carbone». Il a relevé que toutes ces actions sont en phase avec les initiatives mondiales visant à atténuer les impacts des changements climatiques tout en favorisant la croissance durable. Autrement dit: développer un modèle énergétique applicable et surtout en phase avec les ambitions nationales dans le domaine des énergies renouvelables, notamment l'énergie solaire. Il a considéré, dans ce sens, impératif de concrétiser le programme du président axé sur la diversification de l'économie, la sécurité alimentaire, la transition énergétique et l'économie numérique... «L'ambition du programme du Président est de mettre en place un nouveau modèle économique basé sur les énergies nouvelles et renouvelables, ce qui constitue un pilier essentiel de notre sécurité énergétique à long terme», a-t-il ajouté. Pour concrétiser ces objectifs, les pouvoirs publics ont mis en place un programme de développement des énergies renouvelables visant à installer annuellement 1000 MW (Mégawatts) avec l'objectif ultime d'atteindre 15000 MW d'ici 2035. Relevant que cette initiative, «en plus d'augmenter considérablement nos capacités en énergies renouvelables», elle renforce également la part des énergies propres dans notre mix énergétique national. Et de noter que ces mesures reflètent les progrès significatifs de notre pays dans la promotion des énergies renouvelables, visant à accroître notre capacité en énergies propres tout en réduisant notre dépendance aux énergies fossiles. Présent à ce séminaire pour marquer «l'encouragement» du Conseil de la nation, le sénateur Chems Eddine Chitour, par ailleurs spécialiste des questions de l'énergie, a plaidé pour un modèle souple qui peut s'adapter aux développements de l'heure. Professeur Chitour a insisté pour le développement de l'industrie de l'hydrogène vert comme il a défendu l'urgence de créer un institut pour la transition énergétique. Organisé en coordination avec le Commissariat aux énergies renouvelables et à l'efficacité énergétique (Cerefe), le séminaire devait déboucher sur des recommandations issues des quatre panels thématiques qui ont réuni experts et spécialistes de divers secteurs.