Le président du mouvement El-Binaa, Abdelkader Bengrina, qualifie de «manoeuvre qui cible l'Algérie et sa stabilité». Pour le chef d'El Bina, l'inculpation de l'ancien ministre de la Défense, Khaled Nezzar, «n'a rien d'individuel, elle relève d'un chantage à l'adresse de l'Etat algérien, ni plus ni moins». Bengrina a rappelé la nécessité de rejeter toute ingérence dans les affaires internes du pays en général et de sa justice en particulier. Cette allusion est faite à l'adresse du ministère public suisse qui est qualifié par le président d'El-Binaa comme un instrument qui veut «s'ingérer dans la justice algérienne et d'autres institutions souveraines du pays», a-t-il attesté. Dans le même sillage, Bengrina a appelé à promouvoir la loi de la réconciliation dans le but «de fermer la porte face aux interventions des ennemis du pays que ce soit au niveau interne ou externe», a-t-il martelé. Bengrina a appelé l'ensemble des Algériens à barrer la route à tous ceux qui veulent revenir à la période des années 90 pour déstabiliser le pays et utiliser la provocation contre ses institutions et de le faire chanter. ¨À ce propos, Bengrina accuse la justice suisse de faire dans «le chantage et la provocation contre le pays et non pas contre la personne du Khaled Nezzar en actionnant la procédure de son jugement», a-t-il expliqué. Pour Bengrina, il faut que le peuple algérien «se rassemble autour d'un cadre patriotique pour renforcer la cohésion nationale et la consolidation du front interne pour parer aux menaces étrangères et les campagnes qui ciblent l'Algérie», a-t-il souligné. Il faut se rappeler que la position officielle de l'Algérie sur l'affaire Khaled Nezzar a été exprimée par le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger. L'Algérie a affiché son rejet d'emblée de la démarche suisse exprimée par son ministère à ce propos, la diplomatie algérienne a indiqué que «l'indépendance de la justice ne justifie pas l'irresponsabilité et qu'un système judiciaire quel qu'il soit s'arroge le droit absolu pour juger des politiques d'un `Etat souverain et indépendant. Or, depuis le début de cette affaire, l'Algérie a eu la conviction, et selon cette conviction qui n'a fait que se raffermir avec le temps, la justice suisse a offert avec beaucoup de légèreté une tribune aux terroristes, à leurs alliés et à leurs soutiens pour tenter de discréditer le combat honorable de notre pays contre le terrorisme.