La déception d'Abdelkader Djellaoui était visible lors de sa visite à la vieille-ville, entre autres sites où, il n'a retrouvé aucun repaire de cette wilaya qu'il connaissait si bien. Depuis la place d'Armes jusqu'au Théâtre régional en passant par le cours de la Révolution, le constat était sidérant. Sorti en solo dans une visite inopinée, le nouveau chef de l'exécutif a découvert une ville agonisante à tous les niveaux. Détérioration de l'environnement, Délabrement des vestiges historiques, dont l'ancienne médina, l'effet du choc était visible. Sans tarder, le commis de l'Etat a fait savoir que la préservation de l'environnement relève désormais de la responsabilité de tout un chacun. Appelant dans ce sens, les habitants de la vieille ville et tous les habitants d'Annaba à respecter les horaires de sortie des poubelles. C'est dire qu'Annaba est en voie de retrouver les bonnes habitudes d'antan où, la sortie des poubelles et leurs ramassages étaient réglementés. Dans le même contexte, le wali a exhorté les responsables à expliquer quand et comment la collecte des déchets ménagers doit s'effectuer. Soulignant que, la situation désastreuse de la vieille ville n'est qu'une image réduite du prévalant dans toute la ville où, les immondices sont devenus le décor de toute la wilaya. Sans pour autant oublier la détérioration des chaussées et des trottoirs dans tous les quartiers de la ville, comme à la place d'Armes où, l'éclairage public fait défaut. Et dire que cette ville ottomane vieille de 2 500 ans revêt une importance capitale, au vue de la richesse du patrimoine historique et identitaire dont elle dispose. Rappelons que, la vieille ville d'Annaba n'a jamais fait l'objet d'une quelconque restauration ou de réhabilitation. Depuis les années 1980, des programmes avaient été retenus à cet effet et des enveloppes financières avaient été dégagées, mais rien n'a jamais été entrepris pour la préservation de ce patrimoine historique, classé monument universel. Relevant de la responsabilité de l'office communal de la restauration du vieux bâti (Ocrava), la ville antique est, aujourd'hui, un ghetto par excellence. Un fait qui n'a pas laissé le responsable indifférent pour autant. Sans mâcher les mots, Abdelkader Djellaoui et sur un ton ferme, a ordonné aux responsables chargés de l'environnement de remédier à cette situation chaotique, Il leur a accordé une semaine pour prendre leurs responsabilités, faute de quoi, a menacé le wali, de faire appel à d'autres responsables. Des propos auxquels les responsables à Annaba ne sont pas habitués... Au-delà, Abdelkader Djellaoui a signifié qu'aucun retard ou travail exécutés à la hâte ne sera toléré. Pour le responsable tout doit se faire dans l'art et la manière. Fini l'ère de l'irresponsabilité et l'indifférence qui ont transformé Annaba en dépotoir grandeur nature. Cette sortie de proximité saluée par les Annabis était également une occasion pour le responsable qui, soulignons-le, a interpellé le sens de la citoyenneté et du civisme des habitants. Car, pour Djellaoui, la préservation de l'environnement passe par la propreté de la ville et de sa ville antique. Une responsabilité qui incombe aux responsables et surtout les citoyens. Au cours de sa sortie, Abdelkader Djellaoui a marqué une halte au Théâtre régional d'Annaba où, il a inspecté son état de lieu, en prévision d'éminentes activités culturelles, dont entre autres, le festival du cinéma méditerranéen. Sur la place emblématique de la wilaya d'Annaba, le cours de la Révolution en l'occurrence, Djellaoui a retrouvé une population chaleureuse qui a apprécié ce geste de proximité premier du genre. Lors de sa tournée, le wali a constaté une défaillance plurisectorielle. Des instructions ont été données afin de prendre toutes les mesures devant réhabiliter l'image de marque de la vitrine de la ville d'Annaba, à savoir le cours de la Révolution.