En étroite adéquation avec les programmes de développement du secteur de l'agriculture, et dans l'objectif d'optimiser les rendements, le ministère de l'Agriculture et du Développement rural s'oriente vers l'élaboration d'une «carte nationale des sites prolifères et des capacités productives des exploitations agricoles. Elle sera élaborée à la suite d'un recensement agricole destiné à déterminer l'emplacement des champs et des terres agricoles afin d'identifier leurs atouts et leurs capacités productives», a indiqué, dimanche à Constantine, le secrétaire général du ministère, Hamid Bensaïd. Un passage incontournable pour conférer au secteur les capacités d'évaluer le potentiel qui servira à établir des prévisions fiables, sur lesquelles reposera toute la stratégie de développement. C'est dans cette optique que Bensaïd a tenu à préciser que «cette mesure s'inscrit dans le cadre de la réorganisation du foncier agricole et de l'exploitation optimale des champs agricoles en vue d'obtenir une vision complète de la situation de la production céréalière, et de renforcer, sur le terrain, les capacités de production sur l'ensemble du territoire national». Un plan qui met en avant l'émergence d'une nouvelle dynamique susceptible d'accélérer les actions en cours à travers l'édification d'une banque de données qui permettra d'«apporter une efficacité dans la concrétisation des orientations adoptées. Dans ce sillage, et sous la supervision du Bureau national d'études pour le développement rural (Bneder), en coordination avec le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Hamid Bensaïd a ajouté que «cette carte nationale sera basée sur les technologies modernes telles que les caméras de drones et les images satellites de l'Agence spatiale algérienne. Le processus d'enquête globale a déjà été lancé dans plusieurs régions du pays et sera achevé dans les prochains mois». Autant dire que les nouveaux moyens mis en oeuvre pour atteindre ces objectifs, reflètent l'importance des changements opérés en matière de gestion et de stratégie. Désormais, le secteur vise à travers les actions de modernisation et de réorganisation, de renforcer l'attractivité et de créer une forte synergie entre le domaine agricole et celui de la recherche et du développement scientifique. À l'image de l'élaboration de cette carte qui ne se limite pas au simple recensement des volumes et des assiettes exploitables, du fait qu'elle se penche sur les caractéristiques et la nature des terres recensées. Cette approche servira à asseoir des feuilles de routes précises qui renseigneront sur les priorités à fixer, et sur les volumes à produire, en vue de permettre aux agriculteurs de se positionner sur les programmes mis en place, et de contribuer à leur concrétisation. C'est dans cette optique qu'apparaît l'importance et l'utilité de cette carte, qui sera un outil indispensable pour renforcer la coordination entre les agriculteurs et les plans adoptés par les pouvoirs publics pour restructurer le secteur. Dans cet ordre d'idées, Bensaïd a estimé que «cette carte nationale contribuera à la mise en oeuvre de plusieurs mesures de réforme du secteur, récemment initiées par les services du ministère de tutelle, telles que la réorientation du schéma stratégique de développement agricole des wilayas, l'élaboration d'un plan agricole pour chaque wilaya, ainsi que la mise en oeuvre de la carte globale des zones à haute productivité».