Dans l'optique de créer une dynamique forte autour de l'exploitation optimale des productions agricoles, les pouvoirs publics se penchent sur le développement des domaines d'activité susceptibles d'apporter une plus-value aux produits à travers l'émergence d'une industrie de transformation. C'est dans ce sillage que le ministre de l'Industrie et de la Production pharmaceutique, Ali Aoun, a appelé lundi à partir de la wilaya d'El-Oued, les investisseurs à s'engager dans l'industrie agroalimentaire pour valoriser les produits agricoles». Il faut dire que cette orientation renferme un double objectif qui consiste d'une part à édifier une synergie étroite entre le secteur de l'agriculture et celui de l'agroalimentaire, en vue de rentabiliser les productions et de conférer aux produits agricoles la possibilité de répondre aux besoins de la consommation à travers les effets de la transformation et de la conservation. D'autre part, ce domaine d'activité contribuera à renforcer le développement des collectivités locales, à travers la création de richesses et d'emplois. Dans ce sens, le ministre a mis en avant «l'importance de cette démarche de booster l'industrie de transformation qui se fera à travers l'accompagnement de projets d'investissements efficients signalant que la création des petites et moyennes entreprises (PME) dans ce domaine est en adéquation avec les atouts et potentialités de cette région à vocation agricole et favorise la création de nouveaux emplois». Il va sans dire que ce créneau demeure presque vierge, tenant compte du nombre très faible d'unités de transformation par rapport aux volumes de production. Ce qui constitue un potentiel d'investissement très avantageux pour les opérateurs économiques, notamment en présence de nouvelles dispositions de lois pour l'investissement et des mesures de facilités. Toute la problématique réside dans l'évaluation de ce potentiel, dans le but de définir le volume d'infrastructures et d'unités à réaliser, et leur répartition sur les zones de production. Autrement dit, le développement de cette activité et son intégration dans le processus de réalisation de la sécurité alimentaire, devient incontournable, pour permettre une régulation efficace du marché. Il y a lieu de convenir que cette orientation va dans le même sens que l'instruction du président de la République à l'adresse du gouvernement, portant sur l'acquisition des productions agricoles et leur stockage dans les chambres froides. Deux axes indissociables dans la mesure où les capacités de stockage serviront de bases arrières pour alimenter les unités de transformation. Dans cette optique, le ministre a mis l'accent sur la nécessité d'«encourager l'investissement dans le domaine de l'industrie agroalimentaire. Ce créneau est considéré comme un choix stratégique qui permettra de valoriser les produits d'origine agricole et d'éviter l'altération de ces produits, la récession et l'instabilité de leurs prix sur le marché national». Dans ce contexte, il est clair que les retombées de cette stratégie sur l'économie nationale se mesurent à l'importance de l'évolution de ce secteur et son impact sur les résultats d'exercice du secteur agricole. Dans ce sens, Aoun a tenu à préciser que «l'efficacité du rôle des PME dans l'économie nationale dépend de la contribution active de tous les acteurs économiques ayant un lien direct avec le monde de l'investissement, sans oublier l'importance qu'accordent les pouvoirs publics au développement de l'industrie».