La pêche interdite demeure aussi bien interdite que bannie tant que les moyens de son exercice sont tout aussi interdits, d'où l'instauration des mécanismes jugulant tous les interdits opérés en l'exerçant ne serait-ce qu'à titre de récréation et de loisir. En sens, la direction de la pêche vient de mettre en place une commission mixte qui a pour mission principale la lutte contre tous les procédés et toutes les formes de pêche interdite. Composée des représentants du secteur de la pêche et des représentants des services douaniers, cette commission se lancera sur le terrain à partir du 1er octobre. Ses membres auront la lourde mission de passer au crible ce créneau, le but étant de protéger le potentiel poissonnier local en le mettant à l'abri de toutes les formes d'attaques interdites que subit cette faune maritime. En attendant de se lancer dans cette mission, les membres de cette commission ont tenu une réunion de travail et de coordination laquelle a été marquée par l'ordre du jour qui a tourné autour de l'étude des moyens autorisés à la pêche et ceux interdits. Autrement dit, les membres de cette commission se sont, avant d'entamer les missions leur ayant été assignées, imprégnés des textes législatifs régissant le secteur. Les services douaniers, eux, ont passé en revue la liste des procédés interdits dans la pêche. Il s'agit essentiellement de faire l'état des lieux de ces «armes» à autoriser et à interdire dans la pêche en prenant en compte les textes réglementaires fixant les modalités à prendre en compte dans la pêche. De prime abord, les participants à cette rencontre ont été convenu de prendre en compte l'ensemble des outils usités dans ce créneau. D'ailleurs, il est question d'opérer, à partir du début du mois prochain, des descentes dans l'ensemble de ces boutiques proposant ces «armes» de pêche dont plusieurs s'avèrent fatales compte tenu de la dangerosité qu'elle représente pour la faune maritime. «Toute arme de pêche interdite, si petite soit-elle, retrouvée chez ces commerçants fera l'objet de saisie», a-t-on fait savoir. Si ces sorties visent explicitement la lutte contre la «prolifération» de ces armes «interdites», l'objectif principal visé est la lutte explicite contre le commerce informel rampant, marquant ce secteur. Car, la pêche est d'autant plus perçue comme une activité de loisir et de récréation qu'il est assujetti au laisser-aller provoquant d'importants dégâts. Des tierces personnes, s'improvisant en tant que pêcheurs, se spécialisent de plus en plus dans la pêche sous-marine. Ces individus sont, très souvent nombreux, de visu repérables un peu partout dans le large opérant des rondes et poursuivant des espèces poissonnières interdites de pêche. Ces dernières font l'objet du suivi des services spécialisés dans le cadre de leur reproduction. Car, nombreuses sont ces espèces qui sont menacées de disparition à jamais. En prenant en compte l'ensemble des défis particuliers, des mesures particulières s'imposent. Le retour à la «légitimité réglementaire» est d'autant plus imposant que l'on a jugé utile de faire valoir les garde-fous contenus dans le décret exécutif N° 04/187 du 7 juillet 2004. Complété par le décret N° 6/250 du 9 juillet 2006, ce dernier est explicite dans l'ensemble de ses alinéas en détaillant avec exactitude l'ensemble des moyens à observer en exerçant la pêche.