Condition incontournable pour la réforme du secteur des finances, la réorganisation du volet administratif s'impose à plus d'un titre, notamment devant les nouvelles ambitions et orientations économiques adoptées par les pouvoirs publics. L'objectif étant de mettre en place de nouveaux paradigmes de gestion susceptibles de conférer aux prestations et aux produits financiers un accès fluide, synonyme de transparence et d'efficacité. C'est dans cette optique que le ministre des Finances, Laaziz Faid a précisé lors de son allocution devant les cadres du secteur des finances et les cadres de la wilaya, en marge de la visite d'inspection qu'il a effectuée à la wilaya de Aïn Defla, que «son secteur aspire à raffermir les liens entre les différentes structures administratives en vue d'amorcer le développement aux niveaux local et national, et de promouvoir les services fournis au citoyen». Il faut dire que cette orientation intervient dans une conjoncture caractérisée par l'émergence d'une nouvelle dynamique économique, axée sur l'impératif de hisser le secteur des finances au rang d'acteur à part entière dans la concrétisation des programmes de développement. Un rôle central qui nécessite l'édification de nouvelles bases administratives, ou les processus de financement et de prises en charge des préoccupations de la clientèle deviennent les axes prioritaires du fonctionnement des organismes financiers. À ce titre, l'amélioration du service public aura des répercussions hautement positives sur l'économie nationale, à travers un fonctionnement optimal des services, et une disponibilité sans faille des produits, le tout renforcé par une célérité dans le traitement des opérations. C'est dans ce sens, que le ministre a insisté, lors de l'inspection de plusieurs structures relevant du secteur des finances, sur «la consécration d'une approche interactive étroite avec les services du secteur à travers la nouvelle approche basée sur l'encouragement de l'interaction entre tous les niveaux de l'administration, l'intensification de la coordination et la généralisation de l'application du Code de déontologie à toutes les structures du secteur, la fixation des conditions d'occupation des fonctions supérieures en toute transparence, en sus de l'encouragement de l'émergence des compétences». Une synergie qui se met déjà en place à travers les actions menées dans le cadre de la modernisation du secteur, et notamment à travers l'adoption d'un recadrage juridique à travers la nouvelle loi monétaire et bancaire visant à renforcer la gouvernance du système en vue de l'adapter aux développements macroéconomiques que connaît le pays ces dernières années. Autrement dit, la réforme profonde du secteur des finances, répond à un besoin de développement économique, qui tend à passer d'une gestion basée sur la rente, à une gestion productive. Ce qui implique forcément un changement radical dans les processus et notamment dans les fondements bancaires et monétaires. D'autant plus que les défis de l'heure, ne se situent plus au niveau interne et local. Ils s'articulent autour de l'aboutissement à un positionnement et un ancrage plus important de l'Algérie sur la scène financière régionale et internationale. C'est dans ce sillage que le ministre a appelé à «travailler conjointement pour établir des programmes et des plans bien ficelés à même de développer l'économie nationale à travers la relance et l'accélération du processus de numérisation dans toutes les administrations et les établissements du secteur, affirmant la nécessité du travail pour rendre le secteur dynamique et doté de capacités répondant aux standards internationaux».