Confirmant sa détermination de passer à un système bancaire et monétique plus performant dédié à soutenir la transition économique, le secteur des finances poursuit ses actions de modernisation et de numérisation sur un rythme soutenu. L'objectif étant de faire du e-paiement son cheval de bataille pour atteindre des niveaux de numérisation à même d'impacter l'économie nationale, et de favoriser l'inclusion financière. Dans cette optique, un mémorandum d'entente a été signé, mardi à Alger, entre la Banque nationale d'Algérie (BNA) et la direction générale des impôts (DGI) pour s'acquitter des redevances fiscales en ligne via le portail Moussahamatic. Rejoignant une orientation centrale qui vise à généraliser ce mode de paiement à toutes les institutions et organismes financiers, cet accord avec l'administration fiscale revêt un aspect particulier. Au-delà de l'importance de l'amélioration des prestations du service public, la jonction numérique ente les banques et la direction des impôts, acte le passage vers un nouveau mode de gestion financière essentiellement axé sur la transparence et la performance. Il faut dire que les résultats de cette politique ont abouti en quelques années à 9 millions d'opérations en 2022 au lieu de 7 300 en 2016. Ce qui renseigne sur l'importance des grands changements opérés dans ce domaine. À ce titre, le ministre des Finances, Laâziz Faid a estimé qu'«Aujourd'hui, nous avons réussi à poser un nouveau jalon dans le processus de réforme et de modernisation des finances publiques. Il s'agit-là d'un pas positif à même de développer et de généraliser les outils du e-paiement, de renforcer la numérisation de l'administration fiscale et d'améliorer la performance et la gestion des activités et des services du secteur des finances».On ne peut plus clair, toute l'importance de cette action s'articule autour de l'amélioration des capacités de recouvrement de l'administration fiscale à travers les canaux bancaires, de façon à cerner les failles et les dysfonctionnements qui ont miné les deux secteurs durant des décennies. Autrement dit, le développement des outils numériques tels que le e-paiement se présente comme un accélérateur des actions de réformes, notamment quand ce dernier intervient dans la mutation d'un secteur aussi stratégique que celui des banques ou de l'administration fiscale. Cela renseigne en profondeur sur l'émergence d'une synergie indispensable entre les acteurs centraux de la scène financière, dans l'objectif de fournir à la relance économique, de réelles bases de renforcer et concrétiser les programmes de développements économiques engagés. À ce titre, le DG de la BNA a qualifié cet accord de «premier en son genre dans le cadre de la numérisation de la banque en particulier et le secteur des finances en général. Ce partenariat, permettra le paiement des redevances fiscales allant jusqu'à 50 millions DA. L'opération de paiement étant sécurisée à 100%». Un aboutissement qui ne manquera pas d'apporter une nouvelle dynamique dans le traitement des dossiers et des opérations fiscales, visant à optimiser les résultats de cette nouvelle configuration du système financier et bancaire. Par ailleurs, sur le plan technique, «cet accord a pour but de lancer le service e-paiement (virement électronique) via une interface qui sera créée pour la déclaration et l'acquittement à distance des redevances fiscales sur le portail Moussahamatic et reliée à la plate-forme e-Banking de la BNA».