«Le département de l'Enseignement supérieur poursuivra la numérisation en tant que processus global pour réorganiser le réseau d'accès à l'information aux différents acteurs, étudiants, enseignants et travailleurs, ainsi que les partenaires du secteur», a affirmé le ministre, Kamel Baddari. Il a également indiqué que «la mise en oeuvre de la méthodologie d'approche participative se poursuivra afin de faire de l'université une locomotive de développement par l'accompagnement des étudiants et de leurs projets, et en oeuvrant à répondre aux besoins de la société». «Cela permettra d'investir dans la matière grise afin de développer des produits industriels, économiques et culturels, et d'ériger l'Algérie en flambeau du savoir dans la région et dans le monde, à travers l'édification d'une université citoyenne à l'écoute des préoccupations de son environnement, en adéquation avec les exigences de l'Etat, dans le cadre de la politique du gouvernement et des engagements du président de la République», a-t-il souligné. Répondant aux questions de l'APS, le ministre n'a pas manqué l'occasion de revenir sur les faits ayant marqué la rentrée universitaire de 2023-2024. Il citera, notamment, la numérisation des activités de la gouvernance et de plusieurs activités pédagogiques et scientifiques, l'introduction de nouvelles spécialités permettant une formation dans les métiers d'avenir, axées notamment sur l'intelligence artificielle, la robotique, la médecine de demain, les mathématiques appliquées et la nanotechnologie. «La rentrée universitaire a également connu le renforcement des infrastructures, avec la réception de plus de 20000 lits et de 40000 places pédagogiques, à travers les différentes wilayas», a-t-il dit. Evoquant l'option «Diplôme universitaire-start-up/diplôme universitaire-brevet d'invention», Baddari a indiqué que «cette démarche vient en application du principe selon lequel l'université a trois missions: l'enseignement, la recherche scientifique et la création de richesse, qui se traduit par la création de start-up qui génèrent de l'emploi et font de la recherche scientifique et de l'innovation deux éléments déterminants de la croissance économique». «Pour ceux qui rencontrent des difficultés» a-t-il ajouté, «ces derniers peuvent se tourner vers la création de microentreprises, avec un financement de l'Agence nationale d'appui et de développement de l'entrepreneuriat (Anade)». Selon le bilan de l'opération, eu «plus de 8600 projets ont été enregistrés, dont 2800 demandes de projets innovants déposées auprès du ministère de l'Economie de la connaissance, des Start-up et des Microentreprises. La tutelle en collaboration avec ce dernier, a baptisé l'année 2023 «Année de l'intelligence artificielle». Un défi qui a été relevé avec succès, a soutenu le ministre, avec la création du Conseil scientifique de l'intelligence artificielle, composé d'experts et de chercheurs algériens établis à l'intérieur et à l'extérieur du pays. «L'année universitaire en cours verra le renforcement de l'usage de la langue anglaise, et ce grâce à la formation de 30000 enseignants universitaires au cours de l'année précédente pour atteindre le niveau B2 ou C1, un degré permettant de communiquer avec un locuteur de cette langue», a-t-il précisé. Le ministre a mis en avant la décision de maintenir les universités ouvertes jusqu'à 22 heures, affirmant que «cette procédure visait à offrir plus de temps pour l'apprentissage et le développement de projets pédagogiques et scientifiques, grâce aux bibliothèques, incubateurs d'entreprises, maisons d'entrepreneuriat et laboratoires de recherche». Le ministère ayant décidé récemment d'insuffler une nouvelle dynamique aux compétitions universitaires, a précisé, à cet égard, que «le sport universitaire fait partie des engagements et des orientations du président de la République, en vue d'encourager les athlètes à rehausser l'image de l'Algérie dans les milieux sportifs, sur les plans local et international». Ainsi, il a été procédé au lancement du 1er Championnat national du sport universitaire, le 20 septembre dernier, à l'université d'Alger 3 et à la création d'un centre de regroupement pour l'athlétisme à Tamanrasset, eu égard à la position stratégique de la région. Les centres de recherche sont un autre domaine où Baddari a «autorisé l'investissement, à travers l'orientation de la recherche scientifique pour trouver des solutions aux problèmes de l'économie nationale». Le ministère est revenu sur le projet Study in Algeria. «Il s'agit d'un autre moyen permettant de donner une meilleure visibilité à l'Algérie dans les différentes sociétés, en offrant 4 700 bourses d'études au sein de 47 établissements universitaires ayant obtenu le label», a-t-il conclu.