Sur un rythme accéléré, les actions de déploiement économique sur les marchés africains, commencent à amorcer un réel ancrage sur le terrain. De l'importance des volumes des exportations, à l'organisation des foires dans plusieurs capitales africaines, en passant par l'ouverture des représentations bancaires, la nouvelle politique économique s'articule autour d'une visibilité et une présence forte de l'Algérie sur la scène économique régionale. C'est dans cette optique que le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a reaffirmé jeudi à Alger dans une allocution lue en son nom par le ministre des Transports, Youcef Cherfa, lors de l'ouverture de la Foire commerciale intra-africaine Iatf «l'engagement du gouvernement algérien à concrétiser les nobles objectifs tracés par les fondateurs de l'Union africaine (UA), notamment en ce qui concerne l'intégration continentale et la complémentarité économique ». Un travail de fond qui a commencé par l'adhésion de l'Algérie au projet de la Zlecaf, et à travers les multiples réalisations, dans le cadre du développement économique intra africain, tel que la route transsaharienne, ou le grand gazoduc Tgsp qui met en scène l'Algérie, le Niger et le Nigeria. Dans ce sillage le ministre a tenu à préciser que «L'Algérie souhaite faire de cet important évènement économique un forum d'échange entre les investisseurs et la jeunesse de la région africaine dans tous les domaines, dans le but de les encourager à accéder au domaine de l'investissement, de renforcer la communauté des affaires et de bénéficier d'opportunités d'investissement prometteuses, notamment à travers la relance du tourisme culturel dans l'espace africain. Des actions qui représentent des bases solides pour soutenir les programmes de développement entre les économies africaines, dans le but de créer un front économique susceptible de saisir les opportunités inédites issues des récents développements géostratégiques. C'est dans cet ordre d'idées que le ministre a souligné que « ces manifestations économiques pourraient constituer un axe de coopération et d'échange économique au niveau régional, et une opportunité importante pour promouvoir les capacités économiques de nos pays et renforcer la complémentarité économique africaine ». Il y a lieu de convenir que le marché africain se positionne dans la nouvelle conjoncture économique mondiale comme l'espace d'investissement et d'échanges commerciaux par excellence, avec une valeur de près de 3000 milliards de dollars. Auquel s'ajoute le besoin grandissant des grandes puissances, pour la délocalisation de leurs activités. Une reconfiguration économique qui met le marché africain au- devant de la scène avec une redistribution des cartes à la faveur du développement et de l'essor des économies africaines. C'est dans cette optique que l'économie nationale se trouve devant une conjoncture qui lui permet d'atteindre les objectifs de diversifications et de développement inédits. Cela étant, cette stratégie nécessite des actions concrètes et un suivi sans faille, pour une optimisation des résultats. D'où l'émergence d'une dynamique forte, et un renforcement des relations entre les Etats qui s'accentue au rythme des rencontres et des manifestations. À l'image de la visite de travail entamé hier, par Tayeb Zitouni en République d'Ouganda en compagnie d'une délégation d'hommes d'affaires ou il présidera, « l'ouverture des travaux du Forum économique algéro-ougandais ainsi que le lancement officiel de la foire des produits algériens, prévue du 29 septembre au 2 octobre 2023 dans la capitale ougandaise Kampala ».