Le monde devra, désormais, apprendre à vivre avec un pétrole cher, conforme aux aspirations légitimes des pays producteurs. Un constat que les rédactions des plus grandes institutions médiatiques occidentales, spécialisées dans l'énergie, admettent non sans grande amertume. Néanmoins, ce que feignent d'admettre ces rédactions, c'est que c'est l'accord historique d'Alger qui a consacré, à la fois, cette hausse et cette stabilité des marchés pétroliers dans le monde. Il y a sept années, l'accord d'Alger scellait, irrémédiablement, une stabilité durable du marché pétrolier. «À la surprise générale, un accord historique trouvé...», titrait alors les principales rédactions occidentales. Le succès de l'Accord d'Alger, conclu dans la capitale algérienne, un certain 28 septembre 2016 à l'occasion de la 170e réunion extraordinaire de la Conférence de l'Opep, donnant lieu à la fameuse Déclaration de coopération (DoC) historique entre les pays membres de l'Organisation et les principaux pays producteurs de pétrole non membres de l'Opep, plus connue sous le nom de «Opep+». L'accord a scellé une approche de travail conjoint et étroit entre pays producteurs de pétrole. Pas la peine de décrire, dans ce propos, les coulisses de cet accord historique et l'offensive marathonienne de l'Algérie, en faveur d'un rapprochement des points de vues, afin d'aboutir à l'accord que l'on sait. À cette occasion, l'Opep a tenu à célébrer cet évènement coïncidant avec le septième anniversaire de l'accord historique d'Alger. Le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), Haitham Al-Ghais, a confirmé que l'accord historique d'Alger, signé par les membres de l'organisation et qui marque, aujourd'hui, son septième anniversaire, a jeté les bases nécessaires aux efforts visant à stabiliser le marché pétrolier. Un accord qui a débouché sur la signature de l'Accord de Vienne en Autriche, le 30 novembre 2016, mettant fin à la volatilité, sans précédent, observée sur le marché pétrolier en 2016, et scellant un «fort consensus sur le fait que la voie à suivre exige une collaboration, un leadership et une diplomatie poussée...». Tout cela, grâce à un forcing diplomatique et politique de l'Algérie, qui a réussi à décrocher un accord salvateur, dont les conséquences ont permis d'éviter un clash pétrolier mondial, dont les répercussions auraient pu être sans appel pour les pays producteurs de pétrole. L'Opep avait admis alors que l'accord de Vienne issu de la réunion historique d'Alger, avait permis de surmonter un ralentissement sans précédent du marché pétrolier, de réduire l'excédent de stocks, en particulier dans la région de l'Ocde, et de relancer les investissements nécessaires pour soutenir la sécurité énergétique et la stabilité du marché à court, moyen et long termes. L'un des effets majeurs de cet accord, pour la première fois, probablement, malgré la flambée continue du dollar, qui d'ordinaire pèse sur la demande et, par conséquent, sur les prix, les cours sont toujours en hausse. Un détail qui témoigne de l'efficacité de la stratégie de l'Opep, issue de l'accord de Vienne. L'on continue d'en récolter, aujourd'hui, les dividendes avec des hausses continues des cours et un prix du baril qui frôle les 100 dollars. Quant au prix du baril de l' «Algerian Sahara Blend», il approche des 100 dollars, enregistrant au 29 septembre 2023, plus de 97 dollars, soit le prix le plus élevé depuis environ un an. Le prix de l'«Algérian Sahara Blend» a également dépassé le prix du baril de référence Brent, qui a atteint 95,28 dollars.