Les kiosques sauvages, essaimés anarchiquement un peu partout dans les coins et recoins de la ville sont désormais de l'ancienne histoire, ils seront systématiquement rasés. Rien n'empêche leur démolition tant que ces derniers amochent l'esthétique architecturale de la cité. Passés à l'action, les services urbanistiques municipaux d'Oran, appuyés par les forces de l'ordre de la 19e sûreté urbaine, viennent de démolir une vingtaine de ces kiosques dressés illicitement dans plusieurs coins du quartier d'Yghmouracen, sis dans la partie ouest de la ville. Cette première sortie est un prélude des démolitions inscrites dans une vaste opération visant la récupération des espaces piétonniers squattés par des jeunes désoeuvrés, ces derniers se faisant passer pour des chômeurs alors qu'il n'en est absolument rien de cela. Sinon comment interpréter le fait que ces espaces soient, dans plus d'un cas, transformés en foyers abritant toutes les formes des turpitudes? La réponse apportée à l'encontre de ce fait est d'autant plus urgente qu'elle tombe à point nommé. «Cette mesure a été décidée et mis en application des mesures de la wilaya d'Oran», a-t-on fait savoir. Elle (la mesure Ndlr), a-t-on expliqué, «porte sur l'éradication de ces points noirs altérant l'esthétique urbaine, son architecture et la vue de manière générale». Pour la réussite de cette opération, l'ensemble des institutions en charge de la gestion de la cité est associée, à savoir la wilaya, la daïra, la commune représentée par le service urbanistique et les forces de l'ordre. Si la wilaya d'Oran a ordonné cette opération, la municipalité constitue l'instance exécutant sous la supervision directe de la daïra représentée par le chef de daïra. «La démolition de ces baraques n'ayant de kiosques que le nom est systématique», a-t-on appris auprès de la daïra d'Oran. Soulignant le fait illégal de ces petites boîtes transformées en fiefs de tous les faits immoraux et phénomènes sociétaux, la même instance explique que «seule la démolition systématique constitue le traitement de choc venant à bout d'un mal profond». D'autant plus, a ajouté la même source, ce mal risque de prendre de l'ampleur en le laissant en l'état, en plus de la nécessité de la récupération des espaces dédiés à la circulation piétonnière. «Nombreux sont en effet ces espaces qui sont obstrués par ces taules et emballages de cartons dressés sur des trottoirs», a-t-on fait savoir. Le constat est de visu perceptible. Nombreuses sont en fait ces rues et ruelles qui abritent ces kiosques érigés dans des quartiers du chef- lieu de la wilaya, la ville d'Oran. Coalisés dans cette mission, portant le nom de la libération des espaces publics, les services en charge de la lutte contre cette problématique sont plus que déterminés à aller de l'avant en redonnant à la ville son image réelle d'une cité méditerranéenne à la fois ensoleillée et aux couleurs chatoyantes et attirantes. «Cette opération se poursuivra», a-t-on fait savoir, soulignant que «toutes les dispositions sont en ce sens prises et ont eu l'aval de la collectivité, la wilaya d'Oran».