Résultats d'un travail soutenu pour le redressement de la situation économique et sociale, les actions menées par les pouvoirs publics durant ces dernières années ont eu le mérite d'inscrire de grands pas vers la diversification, et vers la réalisation de la sécurité alimentaire. C'est du moins ce que relève le rapport consacré par les experts de la FAO au suivi de réalisation des cibles liées à l'alimentation et à l'agriculture à l'échelle internationale, qui précise que « l'Algérie est le seul pays africain qui figure dans la case verte, en termes d'indicateurs de prévalence de la sous-alimentation à l'échelle nationale, suivie par l'Egypte et le Maroc respectivement dans la catégorie des pays qui sont sur la voie d'atteindre l'objectif ciblé. Pour ce qui est de la sécurité alimentaire, l'Algérie figure dans la catégorie des pays en voie d'atteindre l'objectif de la FAO ». Il faut dire que les orientations adoptées pour instaurer un nouveau plan de développement du secteur se sont articulées essentiellement sur les filières stratégiques, telles que les productions céréalières, la pomme de terre et le lait. Des points névralgiques qui ont fait l'objet de concertations avec les acteurs du secteur, et qui ont abouti à des traitements et des solutions, qui commencent à avoir des résultats sur le terrain. À l'image des mesures de facilitations pour l'accès au foncier, l'amélioration des cultures stratégiques telles que les légumes secs, au même titre que la régulation des marchés des viandes rouges et blanches, et prochainement la mise en place d'une carte nationale des terres cultivables. À ce titre, les experts de la FAO constatent « une progression dans la réalisation du programme de la sécurité alimentaire, mais avec un rythme lent, contrairement aux pays développés. Sur ce point, l'Algérie s'est déjà fixé le chemin en matière de développement du secteur de l'agriculture, et ce, à travers l'adoption d'une nouvelle politique agricole ». C'est sur cette nouvelle dynamique que s'établissent les nouvelles bases de gestion et de développement, sur le principe de productivité et de la performance, pour rehausser les niveaux de production et instaurer de nouvelles règles susceptibles de renforcer les actions de la réalisation de la sécurité alimentaire. À ce titre, il convient de souligner que le passage d'une gestion purement administrative, au rythme de concrétisations que connaît le secteur actuellement, a nécessité du temps pour dresser les bilans nécessaires, et les états des lieux qui ont permis de fixer les priorités et les nouveaux objectifs. Un travail de fond effectué dans une conjoncture des plus difficiles, particulièrement caractérisée par des changements profonds en matière de gouvernance qui ont abouti à un renouvellement inédit du paysage économique et social. À cela s'ajoutent les effets de la crise sanitaire, avec un volume imposant de freins, qui a engendré des retards sur la concrétisation des plans et des programmes de développement. Une situation des plus complexes qui renseigne sur l'importance des chantiers lancés dans le cadre de la relance économique. Dans ce sillage, le rapport de la FAO, explique que « cette situation de stagnation s'explique par le relèvement post-pandémie qui s'est avéré lent et inégal, et le monde est aujourd'hui confronté à de nombreux risques de nature géopolitique, socio- économique et climatique », lit-on dans le document.