À travers une série de décisions presque inédites, l'Etat réaffirme sa détermination à apporter au secteur de l'agriculture tout le soutien nécessaire pour le maintenir au rang de secteur stratégique. À ce titre, le président de la République a ordonné la prise d'une batterie de mesures en faveur des agriculteurs touchés par la sècheresse. Une intervention qui se scindera sur plusieurs volets névralgiques, tel que la fiscalité et les financements, où il a été décidé «Le report du paiement de la taxe sur les terrains octroyés au titre d'une concession et la suspension du remboursement des crédits agricoles «Rfig» pour une durée de trois ans, le paiement du taux d'intérêt sera à la charge de l'Etat». Un allégement considérable en matière de dépenses et de frais, entraînant une aise importante en matière de trésorerie, qui contribuera à doter les agriculteurs d'une nouvelle dynamique autant sur la gestion des productions que sur les rendements. L'ensemble de ces mesures traduit clairement la mise a disposition aux agriculteurs de nouveaux mécanismes de fonctionnement et de gestion qui les mettent au -devant de la scène avec des capacités de rentabilité indiscutables. À l'image de l'instruction adressée par le président de la République récemment au gouvernement pour l'acqusition des productions agricoles, et leur stockage dans les chambres froides. Autrement dit, au-delà du soutien véhiculé à travers l'indemnisation, le secteur de l'agriculture est en phase de connaître des changements déterminants pour son essor. Ces derniers ne s'apparentent pas à des solutions d'appoint, censées régler une situation factuelle. Toute l'importance de ces mesures réside dans la consolidation du statut de l'agriculteur, et de son ancrage en tant qu'acteur central dans le développement du secteur.Une position qui engendrera une valorisation des étapes de production, et une aptitude à évaluer les risques et établir des prévisions fiables. Comme le précise l'instruction du Président portant sur «L'accélération de la réalisation des silos de stockage de céréales, aux fins d'atteindre la capacité de 9 millions de tonnes». En somme, tous les ingrédients sont réunis pour permettre aux agriculteurs de reprendre une activité forte, à même de générer des résultats d'exercice susceptibles de remettre le secteur sur les rails de la productivité et de la performance. Dans le même sillage, le président de la République a ordonné «l'indemnisation des agriculteurs pour les productions de céréales et leur dotation en semences et engrais à titre gracieux». Un renforcement en amont du processus de production, qui engendrera un équilibre entre les coûts de production et les approvisionnements, et une stabilité des prix des produits, dans le cadre d'une régulation du marché des produits à large consommation. Un objectif qui s'articule en profondeur sur la réalisation de la sécurité alimentaire, sur le développement des filières stratégiques susceptibles de réduire la facture d'importation. À ce sujet, l'instruction du Président a été on ne peut plus claire, portant sur «l'organisation de l'importation avec, pour objectif, d'encourager et de protéger le produit national et non créer la pénurie au détriment du citoyen. Il n'y aura point d'austérité concernant les vivres destinés aux Algériens».