Arsenal a mis le paquet pour s'offrir l'élégant et polyvalent Kai Havertz, sans en récolter les fruits jusqu'ici. Mais les Gunners ont décrété l'union sacrée autour de l'attaquant de 24 ans, un soutien « émouvant » et qu'ils espèrent payant, dès ce mardi à Lens. L'Allemand est arrivé en juin contre 75 millions d'euros, selon la presse, pour renforcer le vice-champion d'Angleterre avant le grand retour en Ligue des Champions, que Havertz a gagnée avec Chelsea en 2021, marquant l'unique but de la finale contre Manchester City. Depuis, il a enchaîné les prestations manquées ou neutres, à l'exception du premier match européen contre le PSV Eindhoven (4-0) où il s'est montré à son avantage, sans toutefois marquer le moindre but ni réussir de passe décisive dans ce festival offensif. Il a fallu attendre son dixième match sous les couleurs d'Arsenal, samedi à Bournemouth (4-0), pour le voir enfin faire trembler les filets, sur un penalty que les habituels tireurs Bukayo Saka et Martin Odegaard lui ont laissé, par générosité. L'international allemand a fêté son but avec mesure, le poing serré et un sourire aux lèvres, mais ses partenaires l'ont enseveli, le capitaine Odegaard l'a pris dans ses bras, et les supporters massés dans la tribune visiteurs ont fait pousser les décibels un cran au-dessus. La solidarité visible chez les Gunners ne semble pas feinte, à en croire les diverses paroles des joueurs qui, tous ou presque, relient cet état d'esprit à leur entraîneur. Les jours précédents, Arteta avait reconnu un niveau d'efficacité décevant pour l'ancienne pépite du Bayer Leverkusen, tout en endossant une partie de la responsabilité. L'entraîneur espagnol se montre aussi patient que déterminé avec Havertz, grand gabarit au profil rare, fin techniquement et capable de jouer à divers postes d'attaque.