Une langue succulente qui incitera le lecteur à aller plus loin à chaque page terminée. L'auteur, Slemnia Bendaoud, a passé toute sa vie à écrire. Il a écrit énormément, ce qui lui a permis d'aiguiser sa plume. Le talent est inné chez Slemnia Bendaoud. c'est tout naturellement qu'un jour ou l'autre, il devait rédiger son autobiographie pour se raconter. Cette dernière porte pour titre «Le petit paysan». Comme «Le fils du pauvre» de Mouloud Feraoun, «L'enfant noir» de Camara Laye ou «Tom Sawyer» de Mark Twain, il s'agit de narrer l'étape la plus décisive de la vie d'un être humain, l'enfance. «C'est ma paire de chaussure rouge qui a marqué le début de ma vie. Elle me fut offerte à l'âge de 3 ans. Elle est venue récompenser ma responsabilité de petit berger de la famille, se souvient, «comme si cela datait d'hier», Slemnia Bendaoud qui décrit, dans son livre autobiographique, sa tendre enfance mais aussi son voyage en ville, puisque venant de la compagne. Hommage aux enseignants Il y aborde ensuite sa scolarité et la dérogation d'âge. «Ensuite, c'est au tour de ma défunte mère, ni divorcée ni vivant en ménage que j'ai quittée», confie-t-il. L'auteur pleure aussi la campagne qu'il a laissée derrière lui. «Au premier classement, je fus le premier de la classe. Quelle chance! Sauf que les années d'après, j'ai accusé un peu de recul», ajoute Bendaoud. L'auteur, très prolixe, a la capacité d'écrire des tomes et des tomes, mais la faisabilité de la chose lui a dicté de s'arrêter à la fin de sa scolarité primaire pour reprendre la plume afin de s'attaquer à un deuxième tome dans la perspective de mettre sur du papier, la suite. La suite de sa vie. Cette enfance racontée est une occasion pour Slemnia Bendaoud pour rendre hommage à ses enseignants dont Zidouk Mohamed. L'écrivain s'attarde longtemps à la classe de CM2, classe d'examen pour décrire le châtiment corporel qui leur était infligé comme mode de punition. L'amour de la littérature est né quand Bendaoud était enfant. Il en parle longuement. Il raconte cet accident survenu dans des conditions terribles. «Je lui ai consacré un gros chapitre qui s'intitule:»Comment transformer un échec cuisant en un succès tonitruant», précise Slemnia Bendaoud. Et, concernant sa passion littéraire, Bendaoud écrit: «Toute plume respectable est comme une arme redoutable. Elle provoque de la trouille chez l'adversaire et nous inspire confiance en nous-mêmes. Bien mieux qu'une arme à feu, sa cible est multiple et sa balle atteint son objectif en plein dans le mile». Le livre autobiographique de Slemnia Bendaoud se décline en cinq chapitres: un éveil précoce, une prise de conscience dès sa tendre enfance, le tumulte de l'âge adulte, comment transformer une défaite cuisante en un retentissant succès et l'écrivain. Slemnia Bendaoud est un écrivain très prolifique qui aborde une infinité de sujets dans ses livres. Il a vu le jour le 4 juin 1954 à Bourrache dans la wilaya de ïin Defla. Djillali Kelouaz est son vrai nom. Il a fait des études supérieures en sociologie et commerce ponctuées par un diplôme de directeur de supermarché et un stage pratique en France. Il a mené une carrière de gestionnaire d'entreprises publiques. Il s'est par la suite converti dans le secteur de l'agriculture en exploitant une propriété privée. Son intérêt pour l'écriture date de 2008 et il a déjà à son actif plusieurs ouvrages traitant tous de thèmes d'actualité touchant les jeunes populations. Parmi ses livres publiés, on peut citer «L'impopulaire» (éditions Tafat), «Harragas» (éditions Edilivres), «Albert l'étranger, Camus l'Algérien» (éditions L'Harmattan), «Le père et le fils» (édition L'Harmattan), etc.