C'est là la principale recommandation des travaux de cette journée organisée par le ministère de l'Energie et des Mines, en coordination avec le ministère de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique, sur le thème «La raréfaction des ressources minières et positionnement de l'Algérie, rôle du gisement de zinc-plomb d'Amizour.» Des universitaires, des chercheurs et des hauts cadres du secteur minier n'ont pas manqué d'insister sur l'impératif d'encourager l'industrie nationale de transformation des minerais en s'appuyant sur le secteur minier par des facilitations à l'investissement, afin de maximiserles valeurs ajoutées et créer des postes d'emploi. L'importance du redéploiement des sociétés minières nationales afin d'assurer à l'économie nationale une intégration globale dans la chaîne de valeur minière, a été également souligné par les participants qui estiment que ce secteur pourrait jouer un rôle économique important au plan régional, national et international. La création d'un centre de minéralurgie nationale devant permettre d'accélérer la mise en oeuvre des décisions des pouvoirs publics, notamment celles relatives à l'indemnisation des citoyens concernés par le projet de mine d'Amizour est l'autre recommandation. Elle cadre parfaitement avec les craintes soulevées par les habitants de la région. D'autres recommandations en matière de responsabilité sociétale et de collaboration renforcée entre l'université et l'entreprise, ont été faites afin d'assurer une ressource humaine qualifiée et contribuer à la résorption du chômage. Cadrant avec les initiatives des autorités de la wilaya, les participants ont appelé à la mobilisation des associations dans la démarche de la protection de l'environnement, ainsi que l'ouverture de bureaux d'écoute et de recensement des requêtes des citoyens. L'application stricte des consignes sanitaires de sécurité et de protection de l'environnement, décrites dans les documents officiels du projet avec l'installation d'un comité local de surveillance environnementale présidé par le wali de Béjaïa dans lequel toutes les parties prenantes sont représentées pour assurer le suivi mensuel du projet sous tous ses aspects. Dans son allocution d'ouverture, le ministre de l'Energie et des Mines avait d'entrée affirmé que le gisement de zinc-plomb d'Amizour représentait l'une des plus grandes réserves mondiales de ces métaux stratégiques dont l'exploitation boostera la croissance économique. Arkab a précisé que l'Etat «accorde un grand intérêt à ce projet», en voulant pour preuve les réformes et les mécanismes mis en place pour encourager la recherche, la prospection, l'exploitation et la promotion des entreprises versées dans l'industrie minière et développer le secteur des industries extractives. Un projet en somme, qui permettra de «booster la croissance économique et l'activité d'investissement, contribuant ainsi à l'augmentation des recettes», assure le ministre qui soulignera la demande mondiale accrue sur les métaux et les produits associés dans de nombreux secteurs industriels avait entraîné leur amenuisement, voire la raréfaction de certains d'entre eux. Concernant l'organisation de la conférence, Mohamed Arkab a fait savoir que cette rencontre permettra d'aborder tous les aspects économiques, techniques et environnementaux liés au gisement d'Amizour et d'évoquer ses répercussions économiques et sociales positives sur la région et contribuera à répondre à toutes les interrogations et préoccupations légitimes de la population de la région.