La fonction publique est marquée par une saturation. Il s'agit de l'un des défis persistants auquel le gouvernement s'est efforcé de créer de l'emploi, notamment dans les secteurs de l'éducation, de la santé et de l'enseignement supérieur qui ont connu de grandes embauches cette année. Les fruits de cet effort s'élèvent à un quart de million de postes d'emploi créés non seulement dans le secteur public, mais aussi dans le privé. C'est ce qui ressort des déclarations faites par le directeur général de l'emploi et de l'insertion au ministère du Travail, Mohamed Charaf-Eddine Boudiaf ayant fait état de 232 000 personnes ayant été employées au cours de cette année. Mathématiquement parlant, cela représente une augmentation de 24% par rapport à 2022. Un chiffre qui pourrait encore partir à la hausse du fait de l'existence de deux facteurs non négligeables. Le premier est l'existence d'une dynamique économique que nous espérons renforcer», comme souligné par Boudiaf. Le deuxième est selon le même responsable «l'existence de 333000 offres d'emploi en 2023». Un chiffre qui est lui aussi en hausse de «35% par rapport à l'année précédente», a-t-il davantage souligné. L'augmentation significative du nombre de personnes recrutées en 2023 par rapport à l'année précédente représente une tendance positive sur le marché de l'emploi en Algérie, selon le même responsable. Chiffres à l'appui, le DG de l'emploi et de l'insertion auprès du ministère du Travail, a fait état de «plus de 541000 personnes intégrées dans des postes permanents au sein des organismes et de institutions publiques». «75000 parmi ces derniers touchaient des salaires minimes avec des CDD et sont passés à des contrats à durée indéterminée (CDI)», a-t-il noté. Il en ressort des déclarations de Boudiaf que le gouvernement n'entend pas s'arrêter là. Le responsable a dans ce sillage annoncé «le développement d'une plate-forme numérique pour suivre tous les professionnels et permettre l'échange de données sur la compatibilité de la formation avec le marché du travail». L'objectif consiste, bien évidemment, à «former utile» afin de garantir aux demandeurs d'emplois le maximum de chances d'être intégrés. Dans ce sillage, le même responsable ajoute avec une note d'optimisme que «30% des demandeurs d'emploi sont âgés entre 16 et 24 ans, tandis que 64% ont moins de 35 ans». Pour lui, cela représente une jeunesse dynamique et un pari sur une main-d'oeuvre qualifiée. Pour ce qui est des opportunités offertes grâce à la création de dix nouvelles wilayas, l'hôte de la radio a affirmé que les autorités ont exigé plus de transparence dans l'emploi et ont donné la priorité aux habitants de ces régions en matière d'embauche». Le DG du travail et de l'insertion a par ailleurs noté que «l'année 2023 a vu pas moins de 10000 nouvelles entreprises adhérer au système de cotisations pour les non-salariés Casnos, renforçant ainsi la couverture sociale des travailleurs indépendants et contribuant à la stabilité financière du système de sécurité». Cela avant d'estimer que «l'augmentation du nombre d'adhésions contribue à augmenter les revenus du fonds et, par conséquent, aura des retombées positives sur l'équilibre du fonds de retraite». Sur le même ton Boudiaf a ajouté que «l'augmentation. du nombre d'entreprises adhérant à la Casnos montre que de plus en plus d'entrepreneurs et de professionnels indépendants sont actifs en Algérie. «Cela reflète également un environnement propice à l'entrepreneuriat et à la croissance économique à long terme», a-t-il conclu.