L'agression sioniste contre Ghaza a fait plus de 263.000 déplacés internes, a indiqué hier le Bureau de coordination des affaires humanitaires de l'ONU (Ocha).»Les déplacements massifs se sont poursuivis dans la bande de Ghaza au cours des dernières 24 heures, le nombre total de personnes déplacées est passé à 263.934. On s'attend à ce que ce chiffre augmente», selon un communiqué de l'Ocha. 175.486 personnes se trouvent dans 88 écoles de l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA), ajoute la même source. Le bilan de l'agression sioniste contre Ghaza et la Cisjordanie s'élève à 1055 martyrs et 5184 blessés, selon le dernier bilan relayé par l'agence de presse palestinienne Wafa. La résistance palestinienne a lancé samedi à l'aube, depuis Ghaza une opération baptisée «Déluge d'Al-Aqsa» en riposte aux crimes de l'occupation sioniste, ses exactions à l'encontre du peuple palestinien et les assauts répétitifs contre la Mosquée d'Al-Aqsa. De nouveaux raids israéliens ont frappé hier la bande de Gaza, en partie transformée en champ de ruines, en riposte à l'attaque lancée samedi par le Hamas, qui a traumatisé Israël et déclenché une guerre dont les morts se comptent déjà par milliers. Cette attaque a provoqué la sidération dans le pays, où au moins 169 soldats ont été tués en quatre jours, selon l'armée sioniste, et où se multiplient les récits de rescapés ou de témoins racontantdes scènes d'extrême violence. Israël a riposté en pilonnant sans relâche l'enclave palestinienne, mobilisé 300.000 réservistes et déployé des dizaines de milliers de soldats autour de Gaza et à sa frontière nord avec le Liban. L'agression barbare de l'armée sioniste a suscité de multiples condamnations internationales ainsi que des inquiétudes face à l'éventualité d'un assaut terrestre sur Ghaza. L'Etat israélien, qui a annoncé l'évacuation des zones frontalières, a imposé un «siège total» à Ghaza et suspendu l'approvisionnement en eau, en électricité et en nourriture de l'enclave palestinienne. Le bilan des attaques en Israël est passé à «plus de 1.000» morts, a annoncé mardi soir l'armée israélienne. Plus de 2.800 personnes ont été blessées et 50 personnes sont officiellement recensées comme «otages ou disparues». Mardi, des salves de roquettes, revendiquées par le Hamas, ont de nouveau été tirées depuis le sud du Liban vers Israël, provoquant une riposte sioniste contre des positions du Hezbollah, allié du mouvement palestinien. Sur un autre front, l'armée sioniste a dit avoir tiré des obus mardi soir sur la Syrie voisine à partir du plateau du Golan, prétextant des «tirs» de projectiles sur ce territoire occupé depuis 1967. Les forces aériennes sionistes ont par ailleurs indiqué hier que «des dizaines d'avions de combat ont récemment attaqué plus de 200 cibles dans le quartier d'Al Furkan» dans la ville de Ghaza. Samedi à l'aube, après avoir franchi la barrière frontalière qu'Israël prétendait auprès de l'opinion internationale comme infranchissable, des centaines de combattants du Hamas s'étaient engouffrés dans des localités du sud, allant de maison en maison, abattant des militaires et des réservistes ou les faisant prisonniers. Lors de cette offensive terrestre, aérienne et maritime d'une ampleur sans précédent depuis la création de l'Etat sioniste en 1948, menée en plein Shabbat, le repos juif hebdomadaire, et au dernier jour des fêtes de Souccot, le Hamas a tiré des milliers de roquettes. L'attaque a provoqué la sidération en Israël où elle est comparée aux attentats du 11 septembre 2001. Depuis, l'armée sioniste pilonne sans cesse Ghaza, une bande de terre pauvre et exiguë, enclavée le long de la Méditerranée, où s'entassent 2,3 millions d'habitants et où des rues entières sont désormais transformées en champs de ruines. Jouant son va-tout face à une situation qui met en péril son destin à la tête du gouvernement raciste et expansionniste, Netanyahu a mobilisé 300.000 réservistes et déployé des dizaines de milliers de soldats autour de Ghaza, ainsi qu'à sa frontière avec le Liban. Endossant sans réserve le rôle de premier soutien d'Israël, le président américain Joe Biden a martelé mardi dans un discours belliqueux qu'il aiderait l'allié sioniste à se défendre face au «mal à l'état pur». Le Hamas a dénoncé des propos «incendiaires», jugeant que le président américain tentait de «dissimuler les crimes d'Israël». Le secrétaire d'Etat américain Antony Blinken est attendu en Israël aujourd'hui. Dans les hôpitaux, la situation est catastrophique. L'hôpital al-Chifa de Ghaza déborde de blessés. «Certains meurent bien avant» d'avoir pu être soignés, raconte un médecin. A Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, un homme désemparé portait mardi le corps drapé de blanc d'un enfant, tandis que des dépouilles étaient entassées à l'arrière d'un pick-up. L'ONU a affirmé que le siège total de la bande de Ghaza, où plus de 263.000 personnes ont déjà été déplacées par la guerre, était «interdit» par le droit international humanitaire. L'offensive du Hamas a été lancée 50 ans et un jour après la guerre israélo-arabe de 1973 qui avait pris Israël par surprise et fait 2.600 morts côté israélien en trois semaines. Les Brigades Al-Qassam, la branche militaire du Hamas, ont annoncé avoir déclenché cette offensive majeure pour «mettre fin aux crimes de l'occupation», en référence à l'occupation israélienne des territoires palestiniens. Israël avait retiré ses troupes de Ghaza en 2005. Mais il a gardé le contrôle de l'espace aérien et des eaux territoriales et imposé un blocus depuis 2007, contrôlant strictement le passage des biens et des personnes vers l'enclave.