Pas moins de 46 personnes ont trouvé la mort et 543 autres ont été blessées dans des accidents de la circulation, enregistrés dans la seule semaine allant du 30 août au 5 septembre derniers, a indiqué un communiqué de la Gendarmerie nationale. Le nombre de ces accidents, qui se sont produits dans les différentes régions du pays, ajoute la même source, est de l'ordre de 543 accidents. Ce bilan, pourtant lourd et poignant, témoigne, d'une nette diminution du nombre d'accidents et de victimes par rapport au bilan, plus lugubre encore, de la dernière semaine du mois d'août où pas moins de 73 morts et 1114 blessés ont été enregistrés par les groupements de la gendarmerie, répartis sur l'ensemble du territoire national. Cette baisse, enregistrée en fin de vacances, même si les pertes sont toujours affligeantes, est intervenue après une période aoûtienne des plus macabres pour les usagers des routes. A titre d'exemple: la journée du 23 du mois précédent, avait été marquée par la mort de 13 personnes dans des accidents ayant eu lieu à Jijel et à Bordj Bou Arréridj. Prés de 48 heures avant ce drame, le 21 du même mois, 18 autres personnes quittent la vie sur les chaussées de Tamanrasset et de Jijel, par la faute de chauffards de poids-lourds. Toujours pour le mois d'août, la semaine du 9 au 15 a apporté, pour sa part, son gros lot sépulcral, avec 69 tués sans compter les blessés. Le bilan tragique de 1800 morts et de 26.825 blessés, occasionnés par les 18.669 accidents de la route ayant eu lieu au premier semestre de l'année en cours, a suscité maintes interrogations. La non-application du nouveau code de la route a été désignée comme l'une des causes de cette recrudescence. Les chiffres ont démontré que le nombre d'accidents a augmenté durant le premier semestre 2006 de plus de 3% par rapport à la même période de l'année 2005. Et cela, après une diminution de l'ordre de 15% du nombre d'accidents enregistrés l'année écoulée comparativement à l'année 2004. L'application rigoureuses du code de la route et la sensibilisation des chauffeurs et des piétons sont de nature à réduire le nombre d'accidents et par voie de conséquence, baisser le nombre de morts et de blessés. Mais, d'autres causes sont aussi responsables de cette situation. Il s'agit, en particulier, du vieillissement du parc automobile et la non application de la loi et des normes internationales, régissant les conditions d'octroi des permis de conduire. Lesquels permis se vendent, dans certaines régions du pays, comme une banale marchandise. Cela en plus, bien évidemment, de la détérioration très avancée qui caractérise l'ensemble de nos routes, devenues, en vertu de cette panoplie d'imperfections, de véritables mouroirs.