Les participants à la semaine de solidarité syndicale algéro-sahraouie, qui se tient à l'université de Boumerdès, ont affirmé, jeudi dernier, que l'occupant marocain pille systématiquement, depuis des années, les richesses sahraouies, sous le silence des instances internationales et des pays des entreprises bénéficiaires. «L'occupant marocain emploie toutes les méthodes illégales pour poursuivre le pillage de ces richesses», ont insisté les intervenants à cette manifestation, organisée par l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) à la faculté de droit de Boudouaou, relevant une «similitude entre ces méthodes et celles utilisées par l'entité sioniste en Palestine occupée». Le militant sahraoui des droits de l'homme, Ibrahim El-Adjili, a notamment dénoncé «l'exploitation illégale des richesses sahraouies par le régime du Makhzen» qui, selon lui, «exerce un véritable siège sur les zones sahraouies, dans le but de dissimuler au monde l'ampleur du pillage et de l'épuisement dont font l'objet les ressources sahraouies». Il a fait état de «recherches, en cours, pour débusquer des entreprises et des pays qui, en collaboration avec le régime marocain, pillent les richesses sahraouies». Lors des débats, les intervenants ont estimé que «l'exploitation et le pillage des ressources du peuple sahraoui consacrent l'occupation marocaine et torpillent les efforts de l'ONU visant à parvenir à une solution juste au conflit». Ils ont cité parmi les méthodes illégales auxquelles recourt le régime marocain pour poursuivre cette démarche, l'expatriation forcée des populations, notamment des jeunes, pour les remplacer par des colons marocains. De son côté, le secrétaire général de l'Union des écrivains et journalistes sahraouis, Nafai Ahmed Mohamed, a évoqué, à l'occasion de la célébration du 48e anniversaire de l'unité nationale sahraouie, les circonstances ayant précédé la proclamation, le 12 octobre 1975, de l'unité des Sahraouis sous la bannière du Front Polisario. Rehaussée par la participation d'une centaine de syndicalistes sahraouis, cette manifestation qui prendra fin, samedi prochain, verra d'autres thémathiques axées sur «la mise en place d'une équipe ad-hoc», et «la gestion de l'action syndicale».