3834 hectares de forêts, 3276 palmiers et plus de 60.000 oliviers ont été ravagés par les feux. Selon une enquête annuelle des services de la Protection civile, l'on a enregistré plus de 1900 interventions dans le cadre de la lutte contre les feux de forêts. Ces interventions concernent 567 incendies de forêts, 331 feux de maquis et 1110 feux de récoltes et arbres fruitiers. Les dégâts sont énormes. Les incendies ont ravagé quelque 3 834 hectares de forêts, 3183 hectares de maquis, 6618 ha de blé, 1418 ha d'orge, 3276 palmiers et plus de 60.000 oliviers et autres arbres fruitiers. Les 1900 interventions des services de la Protection civile se situaient dans un laps de temps allant du 1er juin 2006 à ce jour, soit durant un trimestre et une dizaine de jours. Pour une période qui ne dépasse pas les quatre mois, les dégâts occasionnés par les différents incendies paraissent énormes. Concernant les feux de forêts, les régions de l'ouest du pays, notamment Sidi Bel Abbés et Tlemcen sont les plus touchées. Les feux clignotent au rouge. Le bilan: 542 hectares brûlés à Sidi Bel Abbés et 294 à Tlemcen. Quant aux régions de l'Est et celles du Centre, ce sont les wilayas de Tizi Ouzou, Bouira, Béjaïa et Jijel qui ont été les plus touchées. La courbe des pertes affichait 686 hectares ravagés à Tizi-Ouzou, 230 ha à Bouira, 502 ha à Béjaïa et 265 autres hectares de surfaces brûlées à Jijel. Un communiqué, diffusé hier par les services de la Protection civile, juge que le bilan n'est pas catastrophique, en comparaison avec les chiffres enregistrés durant les dernières années. Treize colonnes mobiles ont pris place au niveau des massifs forestiers les plus importants du pays, ajoute le communiqué. Les brigades demeuraient vigilantes durant la saison estivale où l'on appréhende des départs de feu, liés à la chaleur et à la sécheresse affectant la strate herbacée, lit-on, aussi, dans le même rapport. L'ultime intervention en date remonte au week-end dernier. La colonne mobile, stationnée dans la wilaya de Guelma, a dû intervenir afin de renforcer les moyens locaux de la wilaya de Souk Ahras, touché, par un incendie sur la bande algéro-tunisienne. La lutte, en collaboration avec la Protection civile tunisienne, a duré quelque 23 heures et a été achevée avec des pertes estimées à 5 hectares sur la terre tunisienne. Le rapport de la Protection civile n'a, par ailleurs, pas indiqué l'origine des incendies. Un détail de taille qui pourrait constituer une arme de lutte efficace pour les années à venir. La chaleur n'est, vraisemblablement, pas la seule cause ayant provoqué les lourdes pertes enregistrées. Car, en toile de fond, la bêtise humaine sévissait également, mais aucun doigt n'est pointé à l'adresse de ce facteur. L'an dernier, le facteur humain a été accusé d'être la principale cause dans le déclenchement des feux. Durant la même période de l'année écoulée, soit du 1er juin au 30 septembre 2005, une superficie totale de.27 617 hectares a été détruite par 2150 foyers d'incendie. La barre, quoique redressée, le phénomène fait encore des pertes.