Le Premier ministre a répondu, ce samedi soir, aux nombreuses questions soulevées par les députés tout au long des cinq jours de débat sur la déclaration de politique générale du gouvernement. À propos du climat des affaires et l'investissement, le Premier ministre a indiqué que «les guichets de l'Agence algérienne de promotion de l'investissement ont enregistré jusqu'au 30 septembre, 3 734 projets pour un montant déclaré de plus de 1 951 milliards de DA, (12 milliards de dollars), sans oublier l'engagement de créer près de 94 000 postes d'emploi permanents et directs. Il s'agit également de 103 projets enregistrés au niveau du guichet unique des grands projets et des investissements étrangers. Il a également affirmé, à cet égard, que le nombre de projets qui seront effectivement réalisés devrait doubler, déclarant que «nous envisageons à l'avenir le lancement de plus de 10 000 projets d'investissement par an. Les résultats seront visibles sur le terrain en début 2024». Pour la nonpromulgation des textes d'application relatifs au Code des marchés publics, le Premier ministre a indiqué que «les textes ont été élaborés et qu'ils se trouvent actuellement au niveau du secrétariat général du gouvernement». Il a annoncé la décision de lever, de manière définitive, le gel des promotions dans la Fonction publique, ce qui permettra à 280 000 fonctionnaires remplissant les conditions d'ancienneté, d'en bénéficier. Concernant les restrictions d'importations, il a expliqué que «le nombre d'intervenants dans l'importation de marchandises destinées à la vente au détail avait diminué pour atteindre 14 858 intervenants, alors qu'il était supérieur à 43 000 avant 2022, sans toucher aux besoins du marché national et aux consommateurs». Pour preuve de la non-limitation des importations, dit-il, «les statistiques du commerce extérieur pour les huit premiers mois de cette année indiquent une augmentation de la valeur totale des importations de 10,38%, tandis que les importations d'intrants destinés aux secteurs d'activité tels que les équipements agricoles (+29,77%) et industriels (+37,3%) ont enregistré des augmentations significatives, en sus des produits de consommation non alimentaires (+24,85%). S'agissant de la surcharge des classes, il a souligné que ce phénomène «touche un nombre très faible d'établissements éducatifs dans certaines wilayas». «La principale cause de cette surcharge était «la non-réception des projets d'établissements scolaires enregistrés dans les délais impartis, notamment du fait des répercussions de la pandémie de Covid-19», a-t-il justifié. Il a rappelé, à ce propos, une batterie de mesures prises pour mettre fin à cette surcharge. Il s'agit, entre autres, de la révision de la répartition géographique des établissements scolaires, tout en ayant recours aux temps partiel ou plein dans les écoles primaires, en plus de l'ouverture d'annexes dans les établissements voisins en assurant le transport et la restauration au profit des élèves qui habitent loin de leur établissement. Concernant la pénurie sévère de certains médicaments, il l'a imputée à «la réaction de certains laboratoires étrangers qui n'ont pas apprécié les mesures de régulation du marché prises par l'Etat favorisant le produit national». Il a fait savoir que des «instructions fermes ont été données, à cet effet, pour assurer un stock stratégique permanent de médicaments au niveau de la Pharmacie centrale des hôpitaux et activer les mécanismes mis en place pour éviter les pénuries». Parmi ces mécanismes importants, il a cité «la plate-forme numérique consacrée à la déclaration hebdomadaire du niveau des stocks de produits pharmaceutiques et des quantités distribuées par les établissements pharmaceutiques d'importation et de fabrication, outre l'observatoire de veille chargé de proposer des solutions et des alternatives thérapeutiques pour les médicaments susceptibles de connaître des perturbations en approvisionnement».