Ces pères de famille n'exigent ni plus ni moins que la réouverture de leur entreprise. A quel saint se vouer? C'est la question que se posent les 100 travailleurs de la Nouvelle briqueterie de la Soummam (NBS), sise à Amizour dans la wilaya de Béjaïa, depuis la fermeture de leur entreprise, le 22 juillet dernier, par l'employeur, un opérateur privé spécialisé dans les briqueteries qui s'est installé dans la région au milieu des années 1990. En effet, devant le mutisme du premier responsable, par manque de communication, en l'absence d'un interlocuteur, le vis-à-vis du partenaire social, les travailleurs de la NBS, après avoir épuisé toutes les démarches syndicales auprès des autorités concernées, ont décidé de sortir de leur silence pour alerter l'opinion publique d'une part et les autorités concernées d'autre part, afin de les sensibiliser quant à leur désastreuse situation. Dans ce contexte, deux rassemblements ont été organisés par les travailleurs de la NBS sous l'égide de l'Union locale -Ugta d'Amizour devant les sièges de l'APC et de la daïra, dimanche et lundi derniers respectivement, pour une seule et unique revendication, à savoir, la réouverture de leur entreprise sans aucune condition. Devant les travailleurs rassemblés, le secrétaire général du conseil syndical, M.H.Bazizi et les représentants du secrétariat de l'Union locale d'Amizour, ont essayé, chacun de son côté, d'expliquer la nature du conflit tout en dénonçant la fuite en avant du premier responsable de par la manière dont il a agi jusqu'à présent. «C'est inconcevable ce que sont en train de vivre les travailleurs de la NBS, nous ne comprenons absolument rien à cette façon de faire de la part de M.Saâdoudi, le patron de la NBS, qui, par manque d'informations et de communication a laissé place à la confusion totale ignorant toutes les lois régissant le monde du travail. Aucune suite n'a été donnée aux doléances du conseil syndical de ladite entreprise en cette rentrée sociale et scolaire et à la veille du mois de Ramadhan», déclarent les orateurs ajoutant: «Nous nous sommes rassemblés devant l'APC pour alerter l'opinion publique sur notre situation et notre intention de mener le combat jusqu'au bout, aussi nous dégageons toute responsabilité quant à la situation qui en découlerait». Par ailleurs, ce rassemblement a été soutenu par la présence de plusieurs conseils syndicaux des autres secteurs d'activité dont la santé, les collectivités locales, le Sete de l'éducation, du bâtiment et matériaux de construction, du Cnes...