De lourdes tâches sont assignées à ce secteur devant accompagner le décollage économique du pays. Le ministre de la Formation et de l'Enseignement professionnels, M.El Hadi Khaldi, réunira, aujourd'hui, au siège de son département, les directeurs des établissements de la wilaya d'Alger, a indiqué un communiqué du ministère. Cette réunion, intervenant en prévision de la rentrée professionnelle prévue le 19 du mois courant, devra permettre aux responsables du secteur de mettre les dernières retouches à l'orée d'une année professionnelle qui s'annonce particulière à plus d'un titre. Outre l'insertion de pas moins de 180.000 recalés du BEF, près de 500.000 recalés du Bac et 500.000 jeunes ayant déserté l'école, de lourdes tâches sont assignées à ce secteur devant accompagner le décollage économique du pays. Il s'agit, en premier lieu, de combler le manque flagrant en main-d'oeuvre qualifiée dont souffrent les secteurs du bâtiment et des travaux publics. Cela en plus de la relance du tourisme par la consolidation des métiers inhérents à l'hôtellerie et à l'artisanat. Le secteur de la formation et de l'enseignement professionnels à fait l'objet de grandes réformes en matière de gestion et, surtout, d'adaptation de l'offre de formation avec les besoins du marché du travail. Un objectif concrétisé par l'initiative du ministre qui a pris contact avec l'ensemble des walis afin de lui transmettre des données concernant les besoins de chaque région, en main-d'oeuvre. La priorité accordée par l'Etat à ce secteur, se manifeste, également, par les 2000 nouveaux postes budgétaires créés pour cette année et les 12.000 places pédagogiques mises à la disposition des jeunes voulant apprendre un métier. S'agissant des spécialités, plusieurs modifications ont été introduites sur ce volet. Le nombre de spécialités proposées pour la prochaine rentrée est de l'ordre de 357 dont 142 nouvelles et 115 autres ont été éliminées. L'implication des secteurs économiques dans la formation serait, assurément, l'une des nouveautés les plus notables qui marqueront l'année professionnelle 2006/2007. Une contribution encouragée par l'institution, l'année passée, par le président de la République, d'une taxe parafiscale de formation continue, d'un taux de 1% prélevée de la masse salariale des entreprises et qui sera de l'ordre de 2% dans la loi de finances 2007. La même mesure prévoit d'exonérer de la taxe, les entreprises fournissant un effort de formation et de prise en charge des apprenants. Cette décision a commencé déjà, de donner ses fruits, en permettant la signature d'un accord avec le ministère des Participations et de la Promotion des investissements, en vue d'intégrer près de 300.000 apprenants dans les entreprises publiques. Il y a lieu de rappeler, à ce sujet, que le département de Khaldi a procédé à la ratification de pas moins de 77 conventions- cadre de formation professionnelle avec des sociétés et des entreprises de tous les secteurs d'activité. Les conventions signées avec British Petroleum Algeria (Bpa), et le constructeur automobile Citroën, dans le but de former des travailleurs spécialisés en soudure industrielle et en mécanique, témoignent de la réussite de cette mesure incitative réclamant, cependant, d'autres démarches explicatives auprès des opérateurs économiques.