L'émir du Qatar, Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani, a qualifié hier de «honteuse» l'inaction de la communauté internationale face à la poursuite de l'agression barbare sioniste contre la population civile palestinienne de Ghaza.» Il est honteux pour la communauté internationale de laisser ce crime odieux se poursuivre depuis près de deux mois, avec des massacres systématiques et délibérés de civils innocents, notamment des femmes et des enfants», a-t-il déclaré à l'ouverture du sommet du Conseil de Coopération du Golfe (CCG) à Doha. Le Qatar, qui a joué un rôle majeur dans l'accord de trêve qui a expiré vendredi, «poursuit les efforts de médiation (...) qui ont permis de libérer un certain nombre» de prisonniers palestiniens et de personnes retenues en otages à Ghaza après avoir été enlevées côté israélien, ainsi que «l'entrée d'une aide humanitaire d'urgence» dans la bande de Gaza, a affirmé l'émir. Le Qatar cherche à prolonger cet accord pour «alléger les souffrances» des Palestiniens, mais «les trêves ne sont pas une alternative à un cessez-le-feu global», a-t-il ajouté. Le dirigeant du riche Etat du Golfe a appelé le Conseil de sécurité de l'ONU à «assumer ses responsabilités» pour mettre fin à la guerre et «contraindre Israël à revenir à des négociations crédibles en vue de parvenir à une solution juste» du conflit. Il a plaidé aussi pour une enquête internationale sur les «massacres» commis par l'entité criminelle sioniste dans le territoire palestinien. Cheikh Tamim ben Hamad al-Thani s'exprimait notamment devant le prince héritier saoudien, le président des Emirats arabes unis ainsi que le président turc, invité d'honneur du sommet. Dans son intervention, Recep Tayyip Erdogan a accusé l'entité sioniste, soutenue de manière inconditionnelle par les Etats-Unis et la coalition occidentale à quelques exceptions près, de «crimes de guerre» et de «crimes contre l'humanité» qui selon lui ne doivent «pas rester sans réponse». Les bombardements barbares sionistes sur la bande de Ghaza ont repris de plus belle depuis que la trêve a volé en éclat vendredi, du fait du rappel des négociateurs sionistes par le gouvernement Netanyahu. Selon le ministère de la Santé du Hamas, au moins 15.899 personnes parmi lesquelles nombre de femmes et d'enfants ont été tuées depuis le 7 octobre. Ce jour-là, des commandos du Hamas se sont infiltrés sur le territoire israélien depuis Ghaza et ont perpétré une attaque sans précédent qui a fait 1.200 morts en Israël, en majorité des militaires et des réservistes bi nationaux, et plus de 240 prisonniers. Depuis, l'entité sioniste multiplie les massacres d'enfants et de femmes dans la bande de Ghaza, sans parvenir à atteindre les objectifs annoncés avec tambour et trompettes. Dans sa déclaration finale, le CCG a exprimé «sa profonde inquiétude» sur la situation à Ghaza et appelé à une nouvelle trêve «immédiatement» en vue de «parvenir à un cessez-le-feu complet et durable». Dans ce contexte, un soldat libanais a été tué et trois autres blessés hier dans un bombardement sioniste contre un poste militaire dans le sud du Liban, a indiqué l'armée libanaise, dont c'est le premier mort depuis le début des agressions sionistes transfrontalières. Dans un communiqué, l'armée, déployée dans la zone frontalière, a indiqué qu'un de ses postes militaires dans la région de Aadaissé «a été bombardé par l'ennemi sioniste, tuant un soldat et en blessant trois autres».