Quelque 78 exposants, dont à peine 14 firmes étrangères dont 13 turques et une italienne, toutes professionnelles dans le conditionnement et l'emballage, exposent sur 1734m² au 10e Salon international de l'agroalimentaire, de conditionnement et de l'emballage «Siac 2006». Aucun officiel n'a daigné, hélas, se déplacer hier matin pour inaugurer la nouvelle édition de l'un des plus anciens salons organisés par la Société algérienne des foires et exportations (Safex), ouverte aux professionnels et programmée pour quatre (04) jours. La précédente édition avait été inaugurée par le ministre de la PME et de l'Artisanat, M.Mustapha Benbada, lui-même, en novembre 2005 rappelle-t-on. Cette manifestation économique internationale, qui se tient du 17 au 20 septembre courant, au Palais des expositions de la Safex aux Pins maritimes, ne verra la participation que de 13 exposants étrangers venus tous de Turquie et d'une seule firme italienne. A titre comparatif, l'édition de 2005 avait été beaucoup plus riche en termes de participation. 48 exposants turcs, 12 opérateurs français, 4 tunisiens, 2 italiens, y étaient en effet présents aux côtés de la Norvège, l'Iran. L'Espagne, Oman et l'Arabie Saoudite étaient représentés par une seule entreprise chacun. Le nombre de professionnels présents avait atteint alors 126 dont 68 étrangers exposant ensemble sur 3 000 mètres carrés. Ce rétrécissement des espaces d'exposition et la baisse du taux de participation étrangère au «Siac 2006» vont, regrette-t-on, à contre-courant de l'effet économique attractif développé par l'Algérie qui entre de plain-pied dans l'économie de marché. Celle-ci est accompagnée d'une batterie de facilitations fiscales, administratives et foncières pour les investisseurs éventuels. Ces mesures attractives ont pourtant réussi à drainer nombre d'investissements directs étrangers (IDE) dans d'autres secteurs plus stratégiques. Pour revenir au thème du salon lui-même, la qualité de la présentation, du conditionnement et l'emballage et du produit algérien, sont les conditions sine qua non qu'il ne faut en aucun cas négliger. Les opérateurs algériens ont besoin d'une mise à niveau pointue pour prétendre, un tant soit peu, concurrencer de façon sérieuse les produits européens qui vont envahir, si ce n'est déjà fait, le marché algérien. Le citoyen algérien n'est pas dupe. Il compare instinctivement les emballages et son choix et son regard vont naturellement vers le plus attrayant! Les exportateurs européens cherchent aujourd'hui à s'implanter ailleurs que sur le Vieux Continent où l'on assiste à une certaine récession qui ne dit pas son nom. Cet «envahissement» se fera également par le biais de nombre d'importateurs algériens déjà à l'affût de la bonne affaire, après les mesures de démantèlement douanier pour nombre de produits de consommation énoncés dans l'accord Algérie-UE signé en septembre 2005. La forte participation turque à ce salon témoigne de la bonne santé économique des produits de ce pays qui inondent les étalages des commerçants algériens. Cette percée turque sur le marché algérien prouve également l'intérêt de ce pays, candidat potentiel à l'UE, pour le marché algérien. Approchés par nos soins, les quelques exposants algériens n'ont pas manqué de regretter que ce salon n'ait pas attiré un pourcentage assez grand d'exposants sur le nombre des 78 attendus, ceci dit, sans pour autant donner des raisons précises quant à leur constat négatif.